Pour l'ouverture de classes SEGPA dans les milieux ruraux

Ma fille, atteinte de dyslexie, dysorthographie et dyscalculie devrait entrer dans une classe SEGPA pour la prochaine rentrée.

Je ne suis pas réticente au fait qu’elle rentre dans une classe comme celle-ci au vu de ces difficultés.

Mes inquiétudes, aujourd’hui, sont plutôt sur le fait que ma fille doit :

• Prendre le bus entre 6h et 6h30 du matin et rentrer à 18h-18h30 le soir, avec un changement de bus à la gare routière. Ce qui engendre de très longues journées pour une enfant de 10 ans qui, de plus, rencontre déjà des difficultés de concentration.
  
  
  
• L’école proposée est dans une cité très réputée pour sa violence.
  

Normalement, le collège de rattachement de notre village est le collège Ancemont.
Nous avions justement choisi, au départ, de nous installer dans ce petit village pour sa tranquillité.

Je me vois donc, pour la sécurité et la tranquillité de ma fille, dans l’obligation de refuser la demande du groupe enseignant et de faire une demande dans un collège privé qui va bien évidemment m'engendrer des frais supplémentaires pour sa scolarisation.

Je pense vraiment, au vu des entretiens avec l’équipe enseignante et éducative, que je ne suis pas la seule dans ce cas et que beaucoup refusent de mettre leurs enfants en classe SEGPA à cause de cette localisation, ce qui est compréhensible compte tenu de la réputation de ce quartier.

Des classes comme celles-ci sont vraiment importantes, car les enfants vont sûrement se retrouver en échec scolaire s’il ne bénéficie pas d’un enseignement spécial, leurs difficultés ne peuvent pas être résolues par de simples actions d'aide scolaire et de soutien.

Je pense aujourd’hui que d’ouvrir des classes dans les milieux ruraux serait bénéfique pour tout le monde au vu des nombreuses demandes.

J’espère que ma demande ne va pas rester inentendue et que, même si ma fille n’en bénéficiera pas, cela bougera pour d’autres enfants qui en auront besoin !