Voici mon histoire. Je vous la livre comme une bouteille à la mer, espérant que certains d’entre vous liront mon message et sachant que malheureusement je ne suis pas un cas isolé.
Je me bats pour ma fille, pour la voir plus souvent et parce que j’estime avoir le droit de m’occuper d’elle, de la voir grandir et de l’éduquer dans les valeurs qui sont les miennes. Comme tout parent.
Stella est atteinte de troubles autistiques. Elle bénéficie des soins de la guidance infantile. En mai 2010, après un accident de la circulation, j'ai été hospitalisée plusieurs mois. Originaire de Normandie et sans famille à Toulouse, j'ai demandé un soutien à la PMI. L'assistante sociale m’a proposé le placement provisoire de Stella en famille d'accueil, le temps de mon rétablissement. Une fois rétablie (un an plus tard), j'ai demandé à ce que ma fille revienne à mon domicile. Et tout est devenu très compliqué.
J’ai essuyé un premier refus de la guidance infantile en 2011, au motif que Stella, ayant assisté à l'accident, devait s'individualiser. J’ai accepté le maintien du placement pour le bien de Stella, croyant naïvement à l’expertise de ces soi-disant professionnels de la petite enfance. Et les refus se sont succédé.
Les entretiens se firent de plus en plus douloureux et les propos à mon encontre de plus en plus violents et mensongers. En 2013, m’a été opposée une relation trop fusionnelle avec Stella.
Ma révolte à l’encontre de ce système ubuesque fut considérée comme un affront. Les arguments de la guidance furent à la hauteur de leur mesquinerie. Leur chantage affectif faillit avoir raison de ma persévérance. Soudain je devenais "une mère en désaccord avec les partenaires" qui ne se souciait pas du bien-être de sa fille.
89 rendez-vous avec la guidance infantile et l’aide sociale à l'enfance. Moins d’un quart en présence de ma fille. Voici un florilège de la violence verbale et psychologique que ma infligé l’ASE et de la guidance infantile (CMP) :
- vous avez eu une enfance difficile donc vous risquez de reproduire votre vécu.
- vous êtes une mère fragile et incompétente.
- vous avez transmis le gène de la fragilité à votre enfant.
- vous avez raté votre vie de femme mais ce n'est pas de votre faute.
- si vous n'êtes pas d'accord avec une de nos décisions, nous ferons un courrier au juge et nous lui signalerons votre manque de collaboration.
- Mais pourquoi pleurez-vous ? Parce que vous ne voyez plus votre fille ? »
Puis j'ai perdu mon emploi, me suis battue pour faire une formation et rebondir. Pour raisons professionnelles, j’ai manqué certains rendez-vous. L’ASE en a profité pour le signaler au juge des affaires familiales de Toulouse.
Aujourd’hui, je n’ai le droit voir Stella qu'un week-end par mois. Je considère que ma fille est l’otage d’un système aux motivations incompréhensibles voire douteuses. Et le comble, c’est qu’elle n’est même pas placée dans une famille d’accueil spécialisée dans les troubles autistiques.
Combien de parents sommes-nous à subir ces placements abusifs qui nous détruisent à petit feu et détruisent nos enfants ? Sauvons-les, sauvons-nous. Permettons à nos enfants d’avoir une enfance normale, avec leurs parents.
Merci pour votre aide.
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