NOUS AVONS GAGNÉ !
Après deux ans d'un réel parcours du combattant entre diverses administrations, qu'elles soient communales ou régionales, nous avons ENFIN obtenu gain de cause et le permis qui nous permettra d'installer, dans les semaines à venir, 8 boxes à vélos de 5 places devant nos écoles fondamentale et primaire (3 boxes d'un coté du passage pour piétons, face à notre garderie, comme l'illustre la photo et 5 boxes de l'autre côté du passage pour piétons). Nous placerons également 3 boxes à vélos de 5 places devant l'école néerlandophone IMO avec laquelle nous avons porté ce projet. C'est donc 40 places de stationnement sécurisé pour les vélos que nous allons pouvoir offrir à nos élèves et à nos professeurs.
Il y a quelques semaines, la Région nous avait accordé un premier permis assorti de conditions irréalisables et impayables, ce qui enterrait purement et simplement notre projet. Grâce à notre réaction dans la presse et au soutien de près de 170 personnes dont de nombreux parents via la pétition en ligne que nous avions lancée, le Ministre Pascal Smet a décidé de casser le premier permis et imposé qu'on nous le redélivre sans aucune condition !
Rappelons que ce beau projet trouve son origine dans la demande de plusieurs parents de pouvoir permettre à leur enfant de venir à l'école en vélo et dès lors du souhait de pouvoir stationner celui-ci de manière sécurisée durant la journée dans l'école. Notre école étant clairement en manque d'espace, ces demandes ne pouvaient pas être rencontrées. L'idée nous est alors venue de trouver une alternative en dehors de notre école.
Notre premier projet était de placer 2 x 48 places dans le parc situé en face de nos écoles, contre les mitoyens des 34 et 64 de la rue des Résédas, là où ils n'auraient gêné personne. Cette proposition a malheureusement été refusée de manière catégorique par la commune et la Région qui nous ont contraints de sacrifier des places de parking en voirie en optant pour des boxes à vélos de 5 places chacun. Afin de ne pas prendre tout un quartier en otage, nous avons donc revu nos ambitions à la baisse, en ne prévoyant que 40 places côté école francophone et 15 places côté école néerlandophone.
Rappelons également que l'installation de ces 11 boxes à vélos et des différents équipements de sécurité qui les encadreront ne coûteront pas un euro à nos écoles puisque notre projet a été primé par la Fondation Roi Baudouin dans le cadre du fonds "Bike in Brussels" pour lequel nous avons décroché un subside de près de 80.000,00 EUR en février 2020 !
Nous remercions vivement les parents qui nous ont soutenus dans la dernière ligne droite de ce parcours épique. Que ce soit les parents qui ont signé notre pétition ou ceux qui ont pris l'initiative d'interpeller directement par courrier ou par mail, les décideurs politiques communaux et régionaux. Cette belle victoire est aussi la vôtre.
Je ne vous cache pas que nous sommes particulièrement fiers et heureux de l'aboutissement positif de ce projet qui est une première dans la commune d'Anderlecht et qui sera incontestablement un plus pour nos écoles et leurs élèves.
En pleine semaine de la mobilité, trois écoles anderlechtoises, qui scolarisent près de 2.000 élèves, vont devoir renoncer à près de 80.000,00 EUR de subsides octroyés par la Fondation Roi Baudouin (dans le cadre du fonds « Bike in Brussels ») pour permettre l’usage du vélo comme mode de déplacement.
Se rendre à l’école en vélo, c’est bien mais encore faut-il pouvoir le déposer quelque part, et en toute sécurité, durant la journée ! A défaut de disposer d’espaces de stationnement dans l’enceinte même de leurs écoles, trois établissements scolaires ont entamé depuis deux ans, des discussions avec les pouvoirs publics pour placer des abris à vélos sécurisés, style vélo box, à l’extérieur de l’école, sur la voie publique.
Il y a quelques jours, la Région bruxelloise, compétente pour ce type de dossier, a rendu son verdict et, preuve qu’il y a parfois discordance entre les discours des politiques nous poussant à l’usage du vélo et les actes de l’administration, elle vient de torpiller le projet puisqu’elle délivre le permis d‘installation de boxes à vélos sécurisés sur la voie publique avec une condition inédite et impayable : les demandeurs devront rendre le sol sous les abris à vélos, perméable à l’eau ! Concrètement, nos écoles devraient désasphalter à leur frais, une partie de la voirie et remplacer le revêtement actuel par des pavés, par exemple !
Voilà sans conteste et dans l’état, une manière habile de nous refuser cet aménagement !
Voilà qui fait tache en pleine semaine de la mobilité et alors que les discours moralisateurs voire culpabilisants nous poussent à opter pour des modes de déplacements alternatifs.
Depuis 2 ans donc et à la demande de nombreux parents, l’Institut Marie Immaculée (école fondamentale FR et école secondaire FR) et l’Instituut Maria Onbevlekt (école fondamentale NL) sont en négociation avec la commune d’Anderlecht d’abord, la Région et même Parking Brussels ensuite, pour placer des abris à vélos sécurisés sur la voie publique. Malgré un enthousiasme de façade, aucun des pouvoirs publics autour de la table n’a souhaité nous faciliter les choses. Bien au contraire !
Alors que la commune d’Anderlecht avait tout à gagner avec une solution clé sur porte, pour améliorer la mobilité dans un quartier saturé, pour laquelle elle ne devait pas débourser un euro, elle a avancé de multiples exigences qui ont finalement été très largement contredites voire refusées par la Région.
Dans la série « fais ce que je dis mais pas ce que je fais », il est à noter qu’il y a plusieurs mois, la commune d’Anderlecht a placé un boxe à vélos au bout de la rue où se situent l’IMI et l’IMO, en ne respectant évidemment aucun des aménagements qu’elle avait pourtant exigés de nos écoles. Dans le même genre, nous constatons qu’aucun abris à vélos placés dans la région bruxelloise généralement en voirie ou sur des larges trottoirs, ne possède un sol perméable à l’eau !
Cette dernière condition étant impayable et à défaut d’un assouplissement sans doute illusoire de fonctionnaires régionaux qui nous apparaissent complétement déconnectés de la réalité, les élèves et les professeurs de l’IMI et de l’IMO continueront donc à utiliser la voiture comme mode de déplacement et nos écoles perdront les 80.000,00 EUR obtenus dans le cadre du fonds « Bike in Brussels ». Un grand pas pour la mobilité et un bel exemple pour nos enfants.
Il est nécessaire que la Région bruxelloise revienne à la raison et qu'elle supprime cette condition irréalisable et impayable afin de permettre l’installation de ces boxes à vélos sécurisés en permettant ainsi à nos élèves d'opter pour un mode de déplacement alternatif.