Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Serge PETIT
Destinataire(s) :
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre de l'Education nationale
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Ministre de l’Education nationale,
Les résultats des élèves français ne sont pas satisfaisants à l’entrée en sixième. C’est vrai. La France a un score en baisse dans les évaluations internationales. C’est vrai. Personne ne s’opposera à la nécessité de remédier à une telle situation. Reste à savoir de quelle façon procéder.
Le remède proposé par le Ministre de l’Education nationale est simple. Il suffit de changer les programmes de l’école en revenant à des programmes ressemblant étrangement à ceux des parents, grand-parents, voire même arrière-grand-parents des enfants d’aujourd’hui. Est-ce réellement la bonne solution ? Une courte analyse s’impose.
La société a fondamentalement changé au cours des deux dernières décennies : développement de la télévision, modifications fortes des comportements sociaux, changement du regard porté sur l’école, fort besoin en chercheurs dans tous les domaines, avènement d’Internet, développement du téléphone portable, SMS, « chat », courrier électronique, etc. Ces derniers points ont, c’est un exemple, modifié le rapport des jeunes à l’écrit, tant du point de vue de l’orthographe que de la grammaire et du vocabulaire. Les jeunes n’ont peut-être jamais tant écrit, ni aussi mal. Le statut de l’écrit revêt ainsi deux habits. Le premier sert à la communication entre jeunes, il est abondant, mais mal écrit, le deuxième sert aux communications plus traditionnelles, il est rarement utilisé par les élèves en dehors de l’école. Le rapport au calcul a été modifié d’une manière un peu analogue du fait de la généralisation des calculatrices. Que ne voit-on d’élèves, d’enfants, voire même de jeunes adultes sortir à tout bout de champ la calculatrice pour effectuer des opération simples ?
L’école a le devoir de transmettre une culture, de permettre aux élèves de se construire comme adultes autonomes, équipés des outils intellectuels nécessaires à l’intégration dans une société moderne :
- de manipuler les outils de communication,
- de calculer mentalement pour contrôler ses instruments, pour trouver des liens entre des données,
- d’analyser,
- d’affronter un problème quel qu’il soit, problème rencontré à l’occasion d’une nécessité d’écrire en français, de communiquer en langue étrangère, problème technique, etc.,
- de développer une attitude de recherche, une curiosité intellectuelle, etc.
On pourrait ajouter de nombreux autres points à la liste ci-dessus.
Ces considérations, et bien d’autres, ont conduit le Ministère de l’Education nationale de l’époque à mettre en œuvre, dès 2000, un processus d’élaboration de nouveaux programmes. Ce processus a conduit à la publication des « programmes de 2002 » qui se sont inscrits en rupture pédagogique par rapport à tous les programmes précédents. Ce changement de programmes en 2002 a été établi après une longue concertation transparente. Le Ministère avait consulté de nombreux spécialistes réputés pour leur compétence et dont la liste était accessible à tous ceux qui le souhaitaient. Ces programmes élaborés sous un Ministre dit « de gauche » (Jack Lang), ont été publiés sous un Ministre dit « de droite » (Luc Ferry). Ils ne sont donc pas le produit d’une lubie politique, mais correspondaient bien à un réel besoin à la fois de la nation et de chacun des élèves.
On pourrait dire qu’une des caractéristiques essentielles de ces programmes était de donner du sens aux notions abordées dans toutes les disciplines conc