Pour la réduction des effectifs maximum dans les classes !

Pour la réduction des effectifs maximums dans les classes !

Nous, membre des équipes éducatives, parents d’élèves ou simplement citoyens concernés par l’éducation de nos enfants, nous réclamons la limitation des effectifs en classe de primaire à 20 élèves, ceux du collège à 24 élèves et ceux du lycée général et technologique à 30 au maximum.

En effet, le site de l’éducation nationale annonce des effectifs de 24,8 élèves par classe en moyenne dans le premier cycle du secondaire (privé et public confondus). Ce sont les chiffres de 2015 et ils ne reflètent en aucun cas la réalité du terrain. Dans les faits, certaines classes peuvent atteindre les 30 élèves ! Nous pensons que cela nuit à l’éducation de nos enfants car :

• le suivi de chaque élève est plus difficile pour les enseignants, d’autant que les dispositifs à mettre en place pour les élèves à besoins particuliers se multiplient. La différenciation de l’enseignement selon les profils des élèves dans ce contexte est une utopie.
  
• il est plus difficile pour chaque élève de participer activement, de demander et de recevoir de l’aide. Les plus discrets sont vite oubliés, même s’ils ont des difficultés.
  
• ces classes trop chargées nuisent à l’attention et à la concentration des élèves : il y a plus de bruit, plus d’élèves perturbateurs, plus de bavardages et l’énergie que l’enseignant déploie pour garder le calme n’est pas utilisée à des fins pédagogiques. La réalisation de plans de classe devient un casse-tête insoluble.
  
• certaines salles de classe ne sont pas adaptées pour accueillir autant d’enfants, d’autant que certains élèves à besoins particuliers sont accompagnés d’un adulte pour les aider (AESH).
  
• certains dispositifs pédagogiques deviennent impossibles lorsque les élèves sont trop nombreux : manipulations et expériences en sciences, mise à disposition d’un poste par élève en salle multimédia ou en laboratoire de langue…
  
• la charge de travail supplémentaire pour les enseignants (corrections, bulletins, entretiens avec les parents…) réduit d’autant le temps qu’il leur reste pour développer des projets pédagogiques.
  
• Les différences entre classes peu chargées et classes très chargées nuit à l’égalité des chances. Or, la France est championne des inégalités dans l’éducation !
  

D’après les rapports de l’OCDE, notre système éducatif est loin d’être performant, et ils préconisent, entre autres, la réduction des effectifs pour le rendre plus efficace. Nous ne comprenons pas pourquoi ces directives ne sont pas suivies par notre gouvernement si sa priorité est la réussite de nos enfants, et non la réalisation d’économies dans le budget.

Nos enfants sont notre avenir. C’est eux qui devront trouver les solutions aux problèmes que nous leur laissons.

Donnons-leur les moyens de développer leur potentiel !

Ne les sacrifions pas !