Pour un report et une refondation de la réforme des rythmes scolaires à Villeurbanne !

Nous, parents et personnels du groupe scolaire Emile Zola, demandons à la municipalité de prendre en compte l'intérêt des enfants et des familles ainsi que la réalité matérielle de notre école dans la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

- Nous exigeons que les horaires des écoles élémentaires et maternelles soient identiques afin que les familles ne perdent pas de temps à attendre sur les trottoirs d'un côté ou de l'autre du groupe scolaire. Ce décalage n'est en aucune façon profitable aux élèves de petite section comme cela a été avancé puisque de nombreuses familles ont des enfants scolarisés en maternelle et en élémentaire et que, de fait, la pause méridienne allongée ne permet pas un retour anticipé à la maison pour les plus petits.

- Nous demandons que soit repensé le temps périscolaire de 15h45 à 16h30. Ce créneau fait suite à une période d'1h45 de temps de classe sans récréation puisque l’allègement de l'après-midi scolaire ne la rend plus nécessaire. De plus, il précède le temps d'activités encadrées payantes qui se prolongera jusqu'à 18h. Nos élèves auront donc besoin d'un temps libre pour goûter, se détendre et s'aérer, ce que la surface de nos cours de récréation ne permet aucunement. Nous avons trois services de récréations par demi-journée afin de garantir la sécurité des élèves sur ce temps, laisser les élèves 45 minutes dans une cour d'école bondée sera source de fatigue et d'excitation certaines, mais aussi immanquablement d'accidents.

- Sur le temps d'activités encadrées payantes prévu entre 16h30 et 18h, nous déplorons que celui-ci ne fasse pas immédiatement suite à la journée de classe afin que le temps passé en collectivité des élèves souhaitant bénéficier des activités proposées ne soit pas allongé inutilement entraînant à terme fatigue et indisponibilité des enfants à profiter de ces ateliers. Nous nous interrogeons sur le choix de la mairie de ne pas externaliser les activités afin que les élèves puissent profiter des structures proches de l'école (école de musique, piscine...). Ce choix réduit grandement les activités possibles et augmente le temps de présence des élèves dans un même lieu ce qui ne permettra pas un mieux être à l'école. Nous pensons que le caractère payant de ces activités ne va pas dans le sens d'un élargissement de l'accès à la culture et aux activités sportives des familles les plus précaires. Pour plus d'équité et pour donner les mêmes chances à tous les enfants, ce temps devrait être gratuit pour tous.

- Nous vous signifions que prendre en considération les rythmes de l'enfant, c'est aussi introduire un maximum de souplesse afin que chacun puisse s'épanouir. Jusqu'ici, les parents de maternelle qui mettaient leurs enfants à l'étude du soir avaient la possibilité de venir les chercher quand ils le souhaitaient entre 16h30 et 17h45. Aujourd'hui nous apprenons que cela ne sera plus possible et que les enfants dont les parents ne peuvent être à l'école à 16h30 devront, dès 3 ans, patienter jusqu'à 18h pour rentrer chez eux au motif que les activités périscolaires entamées à 16h30 ne pourront être abandonnées avant la fin du temps prévu pour leur tenue. Cette rigidité est absolument contradictoire avec le souci du bien-être de l'enfant et la recherche d'une fatigue moindre. D'autre part, nous rappelons que lorsqu'il s'agit d'enfants de maternelle, tenir une activité encadrée d'1h30 entre 16h30 et 18h à l'issue d'une journée de classe relève de l'utopie. Les plus petits seront trop fatigués à cet horaire et auront clairement besoin d'un temps de détente et de calme dans des locaux adaptés (cela d'autant plus que pour les enfants ne mangeant pas à la cantine, la sieste aura été supprimée dès la petite section!!).

- Nous demandons que soit maintenu pour tous ceux qui le souhaitent, une étude gratuite durant laquelle les élèves d'élémentaire pourront apprendre leurs leçons et les élèves de maternelle jouer, se faire lire des histoires, se reposer et se détendre en fonction de leurs envies, de leur état de fatigue et de leur disponibilité.

Nous avons bien conscience que la réforme des rythmes telle que proposée par le ministère est imparfaite, notamment parce qu'elle laisse une latitude trop grande aux communes et entraîne de profondes disparités à l'intérieur du territoire.

Nous souhaitons donc que le décret qui oriente son application soit réécrit pour plus de cohérence et d'homogénéité.

Cependant et pour l'heure, il appartient aux équipes municipales de faire au mieux pour que les enfants et les familles villeurbannaises ne soient pas pénalisés:

1/En repoussant la mise en application du décret et en consultant largement et avec une réelle écoute les parents d'élèves et les équipes éducatives.

2/En travaillant dans le sens d'une harmonisation et d'une cohérence entre les temps scolaires et périscolaires. Pour ce faire, les directeurs devraient être un lien fondamental entre le responsable des intervenants municipaux et les enseignants, et non se trouver désengagés du projet comme la suppression des indemnités versées par la commune au titre de la gestion des temps périscolaires le laisse entendre.