Assainissons notre patrimoine, pas de gloire pour les violeurs d'enfants !
Le rapport Sauvé estime que 330.000 enfants ont subi des violences sexuelles par des représentants de l’Eglise, en France depuis 1950. Pourtant, les condamnations sont rares.
Dans les années 60-90, l'abbé Louis Ribes a violé des centaines d'enfants notamment lors de séances de dessins ou de photographie où il demandait à des enfants de poser nu-es. Louis Ribes est décédé en 1994, il ne sera jamais jugé. Alain, séminariste en 1976-1977 à Vienne (38), avait alerté des représentants de l’Eglise lorsqu'il avait découvert des centaines de dessins pédocriminels. L'Eglise savait et n’a rien fait.
C'est en 2021 que Luc Gemet, violé à partir de ses 8 ans par Louis Ribes, brise le silence. En 2022, 49 victimes réussissent à parler, notamment Annick Moulin violée elle-aussi à partir de ses 8 ans par Louis Ribes.
Louis Ribes était artiste peintre. Ces productions notamment des tableaux et des vitraux sont exposés dans des églises du Rhône, de la Loire et de l’Isère. Début 2021, des victimes de Louis Ribes demandent le retrait de toutes ces productions. Be Brave France est aux côtés du Collectif des victimes de Louis Ribes et soutient leurs demandes.
Plus d’un an après, les vitraux de Louis Ribes n’ont pas été retirés de la chapelle Saint-Martin de Cornas de Givors. Cette chapelle est désacralisée, elle appartient à la Mairie de Givors et l’association pour la restauration et la sauvegarde de Saint-Martin de Cornas est locataire.
Le 1er avril 2023, le Collectif des victimes de Louis Ribes et Be Brave France ont été reçus à la Mairie de Givors par le Maire et Solange Fornango, élue en charge du patrimoine et présidente de l’association pour la restauration et la sauvegarde de Saint-Martin de Cornas.
Les propos tenus par le Maire et l’élue ont été d’une violence inouïe pour les victimes : pour eux, la préservation des vitraux passe avant tout. Les deux élu-es sont resté-es insensibles à la souffrance des victimes qui ont clairement exprimé que la dépose des vitraux (et leur destruction) était un élément primordial dans leurs processus de reconstruction. L’idée que des visiteurs pourraient voir des productions de Louis Ribes (qui ont servi d'alibi pour les violer) leur est insoutenable.
À ce jour, le Maire refuse de retirer et de détruire les vitraux du pédocriminel Louis Ribes faisant peu de cas des violences sexuelles qu'ont subies de nombreuses victimes, notamment celles qui avaient fait le déplacement pour, une fois de plus, raconter leur douloureuse histoire…
Exposer les productions de Louis Ribes, c’est mépriser toutes les victimes de pédocriminalité.
En soutien à toutes les victimes du pédocriminel Louis Ribes, nous signataires de cette pétition exigeons que la Mairie de Givors procède au retrait sans délai de l’ensemble des productions de Louis Ribes et à leur destruction.
Luc Gemet et Annick Moulin (Collectif des victimes de Louis Ribes) et Arnaud Gallais (Be Brave France).
Précisions :
Be Brave France tient à rappeler que :
Be Brave France utilise les termes de “pédocriminalité” et de “cyberpédocriminalité” qui permettent de mettre la lumière sur le fait que les actes sexuels commis sur des enfants sont des viols et donc des crimes au regard du Code pénal. Un adulte n’a pas de relation sexuelle avec un enfant, un adulte viole un enfant.
Nous refusons d'utiliser “pédophile” ou “pédopornographie” qui contribue à la culture du viol. Nous sommes défavorables à la notion “d’abus sexuels” qui minimisent ce qui est un délit (agression sexuelle) voire un crime (viol).
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.