*les prénoms ont été modifiés pour respecter l’anonymat de la famille
Fin avril 2021, Amy* et ses deux enfants étaient en train de pique-niquer tranquillement en pleine campagne, quand deux véhicules de gendarmerie ont fait irruption. Quatre gendarmes armés ont enlevé les enfants à leur mère, brutalement et sans aucune explication : tirant de force les enfants effrayés de leur voiture, tordant le bras à l’un d’eux. 4 gendarmes, pour 2 enfants de 8 ans !
Pendant 9 jours, Amy est restée sans la moindre nouvelle, sans savoir où ils étaient ni qui contacter... Avec l’aide d’avocats, elle a su que ses enfants avaient été placés dans un foyer.
Comment une décision pareille a-t-elle pu être prise, sans enquête sociale, sans que la mère n’ait été entendue par le juge qui a ordonné le placement, et avec une telle violence ??
Il a suffi d’un signalement calomnieux de ses voisins, et d’une assistante sociale pleine d’a priori et bâclant son travail. Amy vivait dans un petit village du Sud de la France depuis un peu plus d’un an. Fin 2020, alors que la famille déménageait à 300 km, sa voisine avec qui les rapports étaient pourtant cordiaux, fait un signalement.
Pourquoi ? Selon elle ces enfants qui ne vont pas à l’école sont livrés à eux-mêmes. Or, comme chaque année Amy a déclaré pratiquer l’instruction en famille, déclaration qui a été envoyée, comme prévu par la loi, à l’inspection académique et à la mairie. Les contrôles effectués par l’inspection se sont toujours révélés positifs.
L’assistante sociale a négligé l’enquête. Son rapport se base sur une seule rencontre de 5 minutes au bord de la route en plein déménagement. Elle ne connait rien de la famille et a écrit un rapport mensonger sur la base de ses propres préjugés stigmatisant le fait qu’Amy soit étrangère, mère célibataire, pratiquant l’instruction en famille et agricultrice.
Après une audience au tribunal pour laquelle Amy n'a pas reçu de convocation, une ordonnance de placement a été décidée pour une durée de 6 mois renouvelable, sur les seuls dires de cette assistante sociale, et après son « enquête de 5 minutes ».
Un jugement avec des conséquences extrêmement lourdes pour la famille basé uniquement sur des préjugés discriminatoires sans fondements et entaché de nombreux vices de procédures.
Parmi les mesures de protection de l’enfance, le placement est vraiment le dernier recours, qui ne devrait être proposé qu’en cas de mise en danger réelle et évaluée des enfants. Il existe beaucoup d’autres possibilités de protection avant d’en arriver à cette extrémité. Rien de cela n’a été proposé.
Beaucoup de gens de l'entourage d’Amy sont révoltés par la situation (médecins, voisins, maire, jusqu'à un député contacté par Amy).
Depuis, c’est la descente aux enfers pour cette famille :
Le lien familial n’existe pratiquement plus. Les enfants sont séparés, ils ont interdiction de parler leur langue maternelle : l’anglais. Une seule visite d’une demi-heure sous surveillance par mois. Si Amy arrive 10 minutes en retard, le foyer annule le rendez-vous.
2 appels téléphoniques en 2 mois, avec toujours un éducateur qui écoute à proximité, qui coupe la parole... Ses enfants qui sont enfermés dans ce foyer ont moins de droits que des criminels.
Pour les enfants le traumatisme est immense. Ils ont peur de parler aux éducateurs, de parler à leur mère. Alors qu’ils étaient heureux et pleins de vies, ils s’éteignent et perdent espoir.
Alors qu’ils ont toujours connu un environnement familial bienveillant et respectueux, ils sont soumis au racket et au harcèlement par d’autres enfants du foyer, et aux pressions, chantages et manipulation de la part du personnel du foyer : on leur fait peur en leur disant qu’ils sont là pour 1 an minimum et qu’ils seront proposés à l’adoption...Amy a peur des répercussions psychologiques graves que cette situation va avoir sur ses enfants.
Amy garde l’autorité parentale, c’est à dire qu’elle doit subvenir aux besoins de ses enfants : payer le centre, les stages proposés, mais ne peut pas voir ses enfants, leur parler. Et si ses enfants ne veulent pas faire les stages proposés, qu’elle ne peut pas payer, elle reçoit des menaces : le juge sera tenu au courant, il sera inscrit à son dossier qu’elle ne fait pas ce qu’il faut pour le bien-être de ses enfants.
Et pourtant, le foyer, l’école dans laquelle les enfants ont été scolarisés depuis le placement ne tarrissent pas de louanges : « ils sont très sociables, respectueux et polis, ont de bonnes valeurs, ils apportent au groupe », « ils ont un très bon niveau scolaire, une très belle écriture, beaucoup de créativité et d’imagination ».... Mais alors QUE FONT-ILS LA ?
Amy a fait appel du jugement dans les 15 jours, mais elle n’a toujours pas de date d’audience. Cette situation qui dure devient très dangereuse pour la santé physique et mentale d’Amy et de ses enfants. Or c’est un cercle vicieux : si Amy perd pied, elle risque de ne plus revoir ses enfants, elle risque d’être jugée inapte à en prendre soin. Tout cela a également un coup financier : frais d’avocat, paiement du foyer, frais kilométriques, pertes de revenus... très difficile à supporter pour une famille mono-parentale aux revenus modestes et qui ne perçoit aucune allocations.
Vous vous dites peut-être quelle malchance? Une erreur d’appréciation isolée ? Mais ce qu’Amy et ses soutiens ont découvert c’est qu’elle n’est pas seule. Les dysfonctionnements de l’ASE et de la justice sont connus : le rapport de la Cours des Comptes de Seguin en 2009 dénonçait déjà cette maltraitance institutionnelle. De nombreux enfants sont dans la même situation : placés alors que rien ne justifie qu’ils le soient ! Prenant la place d’enfants réellement maltraités. Les associations de défenses des victimes parlent de 50% des enfants placés de manière injustifiée! Pierre Naves, inspecteurs général des affaires sociales parlaient de 50% des placements qui pourraient être évités. 50%!!! Comment fermer les yeux face à cette injustice?!!
Le sujet est connu, et documenté, les milliers de témoignages sont tous aussi révoltants et accablants. Pour vous en faire une idée vous pouvez consulter ces sources :
https://lenfanceaucoeur.org/quest-ce-que-le-placement-abusif/
https://adikia.fr/2019/10/placements-abusifs-le-constat-et-les-propositions-dun-avocat/
https://www.ligue-francaise-droits-enfant.fr/placements-abusifs/
Aidez-nous à révéler ces injustices en signant et en faisant circuler la pétition dans vos réseaux.
Aidez-nous à soutenir Amy et ses enfants en participant à la cagnotte solidaire et en la partageant autour de vous. Toute donation est vraiment bienvenue!
https://www.leetchi.com/c/soutien-pour-des-enfants-places-abusivement
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