Mesdames, messieurs, chers habitants, chers parents.
Nous vous sollicitons aujourd’hui afin de vous demander votre aide pour demander la révision de la décision prise par l'inspecteur d'académie de fermer une classe à l'école élémentaire Germaine Chesneau de Peyrins.
Nous demandons urgemment une suspension de cette décision et un sursis d'au moins un an face à cette fermeture.
En effet, si nous ne contestons pas la diminution des effectifs de ces dernières années et de celle à venir, comme beaucoup d’autres écoles de notre circonscription, nous avons fait état, à Madame l’Inspectrice et à Monsieur l'inspecteur d’académie, des programmes de nouveaux logements en cours de réalisation ou en projets sur la commune. Au total, ces programmes d’urbanisme représentent 57 logements parmi lesquels 30 s’avèrent être des logements sociaux. Il est notamment prévu que 10 d’entre eux soient livrés courant de l’année prochaine et soient destinés, avec l’assurance du bailleur, à des familles avec enfants.
D'autres logements (une dizaine de maisons individuelles + 2 logements sociaux) sont prévus d'être livrés avant cette fin d'année. Pour preuve, nous avons déjà été sollicités par plusieurs familles pour des dérogations d'entrées sur les écoles de Peyrins.
Ces arrivées, non seulement pallieraient à la perte d’effectifs, mais pourraient même le revoir à la hausse.
D'autres arguments peuvent être avancés face à cette logique comptable où l’incidence de l'IPS des communes n’est pas sans conséquence. Notamment celui de la présence d'une section ULIS au sein de notre école (seul dispositif du secteur hors Romans) et de la dégradation d'accueil et d'inclusion de ces élèves au sein de nos classes dont les effectifs seraient mécaniquement augmentés.
Cette situation viendrait annihiler les choix pédagogiques structurels réalisés (limitation des effectifs sur les niveaux charnières) mis en avant et félicités par la commission d’inspection lors d’échanges suite à leur visite en date du 29 janvier dernier.
Aussi, avec une fermeture de classe dans une école au contexte susmentionné, qui portera le nombre d’enfants par classe à un quota nettement supérieur à la moyenne nationale, où est l’attention particulière ?
Les chiffres statistiques d'une petite commune ne sont pas comparables à ceux d'une grande. De plus, avoir un dispositif Ulis est une chance qui permet, outre l'intégration de ces enfants, d'apprendre aux autres les notions de différence, de tolérance et de respect des particularités de chacun dès le plus jeune âge. Une fermeture de classe entraînera une hausse des effectifs de trois à quatre enfants par classe suivant les niveaux, ce qui pénalise fortement la disponibilité des équipes pédagogiques et la qualité de l'intégration de ces enfants. Sans parler de la disponibilité auprès des autres enfants.
La qualité d'enseignement, la diversité et l’ampleur des projets menés par les enseignants investis sont des faits reconnus et renommés au-delà de notre commune. C'est pour cela que les "fuites" de notre population vers les établissements privés est quasiment nulle et n'intervient qu'au passage en 6ème. Nous ne voulons pas que ces actions que nous soutenons ne se dégradent ou disparaissent, tout comme le suivi des élèves du fait de la réduction du temps de décharge de notre directeur entre autres conséquences !
Monsieur l'inspecteur d'académie écrit à Mme Anthoine que notre commune ne peut être considérée comme « rurale » en raison de sa géolocalisation « proche » de Romans. Nous sommes en effet classés en zone 4 « ceinture urbaine ». Néanmoins, nous n’avons pas la possibilité d’aller « à pied » bénéficier de l’urbanisation. Pas de poste, pas de commerce alimentaire type supérette, pas de centres culturels, un petit village ramassé sur lui-même et entouré de champs, dont un des attraits principaux pour les nouveaux arrivants est la qualité de son école et la dynamique qu’elle instille dans le village, avec le partenariat de la commune et de l’association des parents d’élèves, reconnue d’utilité publique.
Suite à une première entrevue avec Mme l'Inspectrice et M. Charré, Directeur académique adjoint des services de l'Éducation nationale, en date du 7 février, Monsieur l'inspecteur d'académie a maintenu sa position en Comité Social d'Administration Départemental. Lors de cette réunion, le projet départemental proposé a été rejeté par l'ensemble des syndicats et fera l'objet d'une nouvelle proposition en 2ème instance le 7 mars.
Nous avons également rencontré Monsieur Pascal CLEMENT, inspecteur d'académie, le 26 février dernier, qui ne varie pas dans sa position.
En attendant, des actions ont été récemment menées ou sont encore envisagées par nous, les parents d'élèves (blocage de l'accès à l'école durant 1h30) et relayées médiatiquement pour faire état de cette mesure comptable contre laquelle nous nous levons.
Face à cette décision que nous considérons en totale contradiction avec la volonté de qualité éducative souhaitée par le ministère de l’éducation, nous souhaiterions bénéficier d'une année de "sursis" permettant aux programmes d'urbanisme de confirmer leur incidence sur nos effectifs et ne pas subir une décision brutale telle que la commune l’a déjà subi il y a deux ans en maternelle.
Nous, élus et parents, espérons que cet argumentaire vous convaincra du bien-fondé de notre démarche et souhaitons pouvoir bénéficier d’une révision de votre position. Nous comptons sur vous, mesdames, messieurs, chers habitants, chers parents d'élèves, pour signer cette pétition et nous aider à faire entendre votre voix.
En vous remerciant, solidairement,
Les élus et les parents délégués des écoles de Peyrins
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