Madame, Monsieur
Suite à la modification des tarifs du restaurant universitaire « le plat d’étain », nous souhaitions vous faire part du ressenti majoritaire des étudiants de la faculté de médecine de Tours. Pour replacer les choses dans leur contexte, il s’agit d’une formule à 6 points que l’on peut compléter par des points supplémentaires (0,70 € l’unité). Nous avons noté que vous avez pris soin d’apporter une mise en page attractive lorsque vous avez annoncé la mise en place de ce projet, donnant une image d’alternative innovante, avec une amélioration de la qualité des repas pour les étudiants. Bien que nous soyons sensibles à cet effort de présentation, il va de soi que seuls des éléments concrets nous permettent de juger du bénéfice de cette nouvelle mesure. Ainsi le verdict est sans appel.
Ce restaurant universitaire que nous avons toujours considéré comme la quasi-perfection de ce que l’on peut attendre est devenu un restaurant dans lequel on ne peut plus manger avec des produits travaillés pour 3,25, le tarif universel proposé auparavant. En effet, seules les viandes de basse qualité ou plats végétariens permettent d’obtenir un plat principal à 3 points (steaks, saucisses, omelettes, etc). Désormais pour une viande en sauce telle que canard, bœuf, dinde, il faut compter 4 points. C’est-à-dire que pour en profiter il faut s’abstenir d’un carré de fromage ou autre plat d’accompagnement. Nous trouvons particulier, du jour au lendemain, de ne plus pouvoir manger les mêmes choses au même prix.
Ensuite, les entrées sont identiques aux anciennes : libre-service dans les coupelles pour 1 point, mais une portion un peu plus grande augmente la tarification à 3 points. À l’évidence, cela peut être qualifié de disproportionné. Nous sommes sensibles au fait que le restaurant universitaire propose des produits Bio, cependant pour les rendres accessibles il ne faudrait pas qu’ils soient présents en si petite quantité et comptant pour le double d’une entrée normale. Pour les fromages nous avons cependant noté qu’il n’y avait que de très rares changement : rares sont les tarifications supérieures aux précédentes.
Abordons le sujet des desserts. Pour 1 point, c’est-à-dire le seul total permettant d’obtenir le repas au prix anciennement appliqué, seuls les compotes, yaourts, fruits, ou desserts totalement basiques (et premiers prix) permettent de rentrer dans le budget. Le reste tels que les iles flottantes sont à 2 points.
Pour finir nous arrivons sur ce qui nous est présenté comme le très haut de gamme du restaurant : les pâtisseries… tout est à 3 points ! Nous avons bien remarqué que ces dernières étaient plus grandes que les précédentes, mais ce n’est pas significatif par rapport au prix imposé pour les consommer. De plus la qualité n’est pas améliorée, et il faut vraiment que vous en preniez compte. La majeure partie sont constitués à 90% de chantilly et le reste d’un gâteau pas du tout croustillant. Pour ce genre de dessert avec des fruits (framboise par exemple) si vous en trouvez 2 dedans, c’est un jour de chance.
Bien entendu nous sommes sensibles à l’effet trompe-l’œil utilisé par exemple via le changement de la couleur des coupelles. Cependant, il paraissait prioritaire que cet argent soit investi dans le maintien des prix du restaurant. Car oui, vous ne vous en rendez peut-être pas compte en voyant des étudiants/étudiantes de 20-25 ans, mais nous ne percevons pas de salaire, ou bien pour la plupart d’entre nous un salaire extrêmement faible.
Pensez bien que sur un salaire à 100 ou 200 € (pour ceux qui ont la chance d’en avoir un), un repas avec 2 points en plus diminue le pouvoir d’achat de 28 € par mois, si l’on y mange quotidiennement, par rapport à l’année passée. Il est nécessaire que vous preniez en compte ce genre d’élément dans la mise en place d’un tel projet, et il est évident que ce genre de paramètre ne l’a pas été. Il est flagrant que ce système a été pensé unilatéralement, pourquoi ne pas proposer (dans la logique de ce système à point), aux étudiants ne souhaitant pas un repas avec des entrées ou des desserts décevants de payer au point et non de devoir consommer 6 points obligatoirement. C’est décevant de la part d’un restaurant dit “universitaire”.
Pour terminer, nous souhaitons donc que vous preniez conscience de ce genre de chose afin que vos décisions, qui sont loin d’être comprises par vos “clients” soient bien plus réfléchies et non pas une simple mesure économique qui peut vous paraitre sans conséquence.
Nous sommes les premiers touchés, et vous devez le savoir. Il est désormais de votre responsabilité de trouver les solutions adéquates permettant de revenir à un “tarif étudiant” décent pour ceux qui profitent de ce restaurant que beaucoup qualifient de “restaurant d’exception”
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