Les tétouilleurs se rebellent !

Comme vous l’avez remarqué ces derniers temps, les actions pour promouvoir l’allaitement, ainsi que le congé de maternité augmentent.

Après les médecins, les infirmières, les sages femmes, les étudiants, les cheminots, maintenant c’est au tour des nourrissons de se rebeller !

La France est l’un des pays les plus en retard concernant la famille. On met de côté cette dernière alors que c’est le pilier de la vie future de nos jeunes.

Que voulons-nous ? C’est très simple, nous aspirons à un congé maternité digne de ce nom.

Comment peut-on obliger une maman à retravailler lorsqu’elle n’a qu'une seule envie, rester avec son bébé de tout juste 2 mois et demi ? Comment peut-on forcer un bébé à côtoyer une personne autre que sa mère ? Nous le savons tous, les nouveau-nés n’ont besoin que d’une seule personne : leur maman, à plus forte raison quand cette maman allaite son enfant.

Il est important pour le bien-être de l’enfant d’être avec sa mère les six premiers mois, qu’il soit allaité au sein ou au biberon.

De plus l’accouchement puis la nouvelle vie d’une maman est très éprouvante, il faut préserver cette nouvelle vie, en augmentant le congé de maternité, qui à mon humble avis diminuera les crises de baby blues qui deviennent de plus en plus importantes.

Ainsi, les mamans qui allaitent pourront poursuivre leur allaitement, sans aucun souci, sachant qu’elles ne commencent à se sentir enfin en harmonie avec leur allaitement que vers le deuxième mois, où les médecins préconisent un sevrage car les mamans doivent retrouver le chemin du travail.

Or, l’organisation mondiale de la santé, ainsi que l'ANAES, préconisent un allaitement de six mois exclusif ! Nous sommes loin de ces six mois non ? Et même notre gouvernement dans le cadre du PNNS ! Alors donnez-nous la capacité d'appliquer votre programme !

Nous réclamons donc un congé de maternité de 30 semaines (6 semaines avant et 24 semaines après). Cela aurait un effet bénéfique sur la pénurie de places en crèche, ainsi que pour les nounous, mais aussi pour la sécurité sociale : un enfant allaité est en moyenne moins malade qu’un enfant nourri au lait artificiel et les mères sont beaucoup moins absentes. Et puis le principal : une image valorisante qui refléterait l’image d’une France soutenant les familles et l’allaitement.

N’oublions pas nos amis européens, qui ont compris que la famille était le plus important. La Suède par exemple: ils ont un congé de maternité d’un an rémunéré à 80% à prendre entre la naissance et les huit ans de l’enfant, dont un mois pris obligatoirement par le père. Pour les personnes sans emploi, la durée serait la même. De plus, le taux de l’allaitement en Suède est de 90% voire 98% à la naissance des bébés.

La Norvège a aussi établi un congé d’un an, payé à 80% ou 10 mois à 100 %, toujours pour le père, un mois obligatoire à prendre.

Au Danemark, 100% du salaire pendant quatre mois et demi et 60% pendant un mois et demi.

En Italie, 5 mois de congés de maternité payés à 80% du salaire.

Voici quelques exemples. Si de nombreux pays la pratiquent, c’est que cette formule est tout à fait réalisable.

Prenons en compte les désirs de nos mamans, mais le plus important les bébés ! On commence très tôt à vouloir les rendre autonomes alors qu’ils le seront bien assez tôt.