Affaire Monguillot : pour une justice plus ferme et exemplaire. Rejoignez-nous !

Mardi 3 novembre 2020

Monsieur Le Président de la République,
Monsieur Le Premier Ministre, Messieurs les Ministres de l’Intérieur et de la Justice,

Le 10 juillet dernier, à Bayonne, un homme est mort. Philippe Monguillot. Il était âgé de 58 ans. Il avait une épouse et trois enfants. Il avait travaillé toute sa vie, économisé pour payer les études de ses filles, rendu service à des milliers de personnes en les transportant quotidiennement et il se réjouissait d’une retraite toute proche. Une vie simple de gens simples, Monsieur Le Président. Une vie simple de gens simples, Messieurs Les Ministres.

Mais le 5 juillet, il va demander à des passagers de son bus de bien vouloir porter leur masque, dans un contexte de pandémie où le masque est obligatoire et permet de se protéger les uns les autres d’un virus qui tue. Il va également prier ces mêmes passagers de bien vouloir présenter leur titre de transport, le Trambus n’étant pas gratuit. Des demandes simples, Messieurs. Et pourtant, Philippe Monguillot est mort d’avoir demandé cela.

Quatre hommes sont très rapidement arrêtés et nous remercions la police pour leur efficacité. Mais quatre mois après leur arrestation, nous apprenons avec stupéfaction, que deux des quatre détenus seront libérés le 6 Novembre 2020. Cette libération est vraisemblablement en accord avec les lois existantes. Et c’est ce qui choque profondément chacun d’entre nous. Ceci nous pousse à vous écrire aujourd’hui.  

Messieurs, nous ne sommes pas d’accord avec cette libération. Nous ne sommes pas d’accord avec ces lois qui la permettent. Nous ne voulons plus de ces textes qui permettent de relâcher des individus qui ont commis des actes irréparables ou qui se sont contentés de les regarder, dans une forme de participation passive. Nous ne voulons plus d’une justice qui permet à des hommes dangereux de retrouver une liberté qui nous place, nous, simples citoyens, en insécurité. Ce temps est révolu. Changez les lois, afin qu’elles protègent le citoyen qui fait son travail et non le délinquant qui lui assène sauvagement des coups. Les actes de violence se multiplient sur notre territoire, car personne n’a peur de la justice française, une justice qui relâche trop facilement ses malfrats.

Suite à ce drame du 5 juillet et dans ces heures sombres, nous nous sentons profondément unis solidairement avec Véronique Monguillot, son épouse, et avec leurs trois enfants. Libérer ces deux détenus signifie placer potentiellement ces quatre femmes en insécurité voire en danger. Nous vous demandons de vous pencher sur le profil des deux prévenus. Parce qu’elle est fondamentale, nous défendons et défendrons La Sécurité, leur sécurité.   

Aussi, afin d’assurer la sécurité de Madame Monguillot et de ses enfants et afin de respecter la mémoire de Monsieur Monguillot, nous demandons à ce que ces deux détenus restent en prison jusqu’au procès. Nous réclamons par ailleurs une justice exemplaire pour ce père de famille et chauffeur très apprécié. Une justice ferme et intransigeante avec la délinquance. Un acte fort, qui aura valeur d’exemple dans notre pays.

Nous plaçons en vous notre confiance et espérons qu’elle ne sera pas vaine.
Nous serons vigilants sur toute la durée de l’instruction et du procès.

Dans ces attentes, nous vous prions d’agréer, Monsieur Le Président, Messieurs les Ministres, l’expression de nos salutations distinguées.