Pétition
32
signatures
Encore 68 signatures pour que cette pétition ait plus de chances de devenir virale sur les réseaux sociaux.
Auteur :
Auteur(s) :
gesoutien
Destinataire(s) :
Madame le ministre de la défense
Appel de soutien aux inculpés du 11 novembre 2008
Le 11 novembre 2008, 9 personnes ont été arrêtées en France lors d'une nouvelle opération de police-réalité. Parmi elles, certaines sont accusées des sabotages des caténaires de la SNCF du week-end précédent. Toutes sont inculpées d'« association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Depuis plus d'une année, plusieurs autres personnes ont été arrêtées et placées en détention également dans le cadre d'une instruction anti-terroriste.
En instruisant ces affaires dans le domaine de l'anti-terrorisme, l'objectif est clair : on enferme un petit nombre pour museler les autres. Au-delà de ces affaires, c'est l'idée même de vouloir changer ce monde si parfait qui est visée ainsi que toutes les formes de luttes sociales, les possibilités de contestation étant de plus en plus restreintes. En effet, il faut rappeler que les législations « anti-terroristes » adoptées dans l’Union Européenne et aux Etats-Unis, permettent de qualifier de terroriste toute action (sabotage, mais aussi blocage ou occupation – voire piquet de grève) qui empêche le fonctionnement normal d’entreprises ou d’institutions publiques. Ces lois sont des copier-coller de la loi anti-terroriste anglaise adoptée bien avant le 11 septembre 2001. Cette forme de répression correspond à une perspective politique d’ensemble et à long terme. Aux Etats-Unis, elle s’est notamment traduite par l’inculpation comme terroristes de personnes voulant organiser une manifestation lors de la convention présidentielle républicaine à Minneapolis.
En Suisse aussi, les mouvements sociaux sont réprimés et criminalisés : le fichage ADN généralisé, l'impossibilité de manifester sans la bénédiction des entités auxquelles on s'oppose, la criminalisation des sans-papiers et de leurs soutiens, comme les infiltrations illégales, mais apparemment tolérées (voire encouragées) de groupes d’opposition par des agents de Securitas, sont des réalités.
Nous nous opposons à cet état d'exception policier et judiciaire qui se banalise partout, et dont l'affaire de Tarnac constitue une illustration parmi d'autres.
Au-delà du soutien aux 9 inculpés, nous voulons tout faire pour que la machine anti-terroriste - qui s'était mise en marche bien avant ce jour-là – ne puisse pas continuer son travail d'écrasement dans l'assentiment général. Cela passe, entre autres, par l'attaque du montage politique et médiatique qui crée un nouvel ennemi intérieur : dans ce cas-là, la « mouvance anarcho-autonome ». Nous condamnons une véritable construction policière destinée, à terme, à empêcher toute contestation potentielle.
Pour toutes ces raisons nous nous engageons dans le soutien politique et financier de toutes ces personnes.
Nous exigeons leur libération immédiate ainsi que l’arrêt des poursuites.