Arrêt des poursuites judiciaires égyptiennes à l'encontre de Cheikh Mohamed Abdullah Nacer

Pour le droit à la liberté de la pensée religieuse en Égypte !

Mohamed Abdullah Nacer, ce modeste bénédictin d'Al Azhar du Caire, ce respectable clerc de l'islam, ce ministre de la Parole de Paix et de Miséricorde, est à ce jour traduit devant le tribunal de l'inquisition égyptienne, risquant de se voir emprisonner dans les geôles de la dictature, au seul motif d'avoir proclamé haut et fort la suprématie du Coran, d'avoir exprimé ouvertement le rejet de tous les textes apocryphes que des inconscients, prétendument savants, ont aggloméré au Noble Livre.

C'est un jour de tristesse empreint d'inquiétude. C'est un jour sombre qui veut ternir, une fois de plus, la lumière du Dogme de Dieu.

Serait-ce à cause de son rêve, que cheikh Mohamed Abdullah Nacer, à l'instar d'autres vaillants dévoués, se retrouve entre les mains des juges du Caire ?

Ce rêve auquel toi, Dieu d'Amour et de Miséricorde, tu ne cesses de convier et qui éblouit les cœurs et les consciences, qui invite à un islam des lumières, sans cette charia usurpatoire bâtie par l'imposture des hommes, sans le dévoiement ignominieux du djihad de la piété et de la paix, sans l’apartheid entre les hommes et les femmes, sans prosélytisme ni contrainte religieuse, sans mentalité dominatrice de l'homme envers son semblable. Cet étendard spirituel, que tu nous as pourtant assigné, qui serait ouvert à la critique et au questionnement, à l'intelligence et à la raison, nous incite tous à le déployer aux quatre vents et à hisser la noblesse de son esprit, tout comme l'a fait humblement Cheikh Mohamed Abdullah Nacer et d'autres avant lui.

Cheikh Mohamed Abdullah Nacer est un théologien diplômé de l'université islamique d'Al Azhar. Il a participé à un colloque interreligieux pour la paix mondiale à Paris en 2015.

Souvent décrié et menacé pour ses positions réformatrices de l'islam, il est à présent jugé par un tribunal du Caire pour avoir avoué publiquement son rejet des hadiths d'Al Bukhari et autres textes apocryphes.

La peine qu'il encoure est de 5 ans d'emprisonnement, tout comme d'autres érudits avant lui, tels que cheikh Gamal Al Banna et cheikh Ahmed Sobhi Mansour dans les années 80.

Nous exigeons l'arrêt des poursuites judiciaires égyptiennes à l'encontre de cheikh Mohamed Abdullah Nacer et la fin de toutes les persécutions dont il est victime.