Monsieur le Garde des Sceaux, Monsieur le Procureur de la République,
Fin 2010 était créée l’association « Le Dernier Carré », association mémorielle de la Grande Guerre qui se fixait pour objectif le sauvetage et la réhabilitation dans un but culturel ou social du dernier baraquement du camp américain des US TANK CORPS de BOURG (Haute-Marne).
En dépit d’une première étude d’opportunité favorable réalisée en 2011 grâce à des financements régionaux, le veto définitif de la municipalité de Langres a condamné la poursuite du projet sur son emplacement actuel (emplacement recherché qui fait l’objet de visées spéculatives d’urbanisme), et a donc amené la propriétaire du local à envisager le démontage de cette belle ossature bois pour la donner à une association de mémoire, un écomusée….
Suite à des réclamations d’une voisine qui s’est laissé convaincre par un maçon incompétent que l’état de vétusté du chéneau de ce bâtiment avait entraîné des dégâts sur son mur, et qui a saisi en 2014 le Tribunal de Grande Instance de Chaumont pour obtenir réparation, l’expert désigné a conclu que l’unique cause en était la non-conformité du dispositif de collecte des eaux de sa propre toiture (écoulement à l’air libre projetant de surcroît l’eau vers le pied de notre immeuble).
En conséquence, la voisine n’a pas jugé dans son intérêt de poursuivre son recours.
Ce qui n’a pas empêché une personne non autorisée de prendre de son propre chef, manifestement aiguillonnée par la partie adverse, et sans en référer à quiconque ayant droit décisionnel, et aucunement au juge, de faire effondrer dès le matin du 23 décembre 2014 – soit moins de 20 h après l’expertise - le tiers arrière du bâtiment. Les matériaux de charpente récupérables, des fenêtres et châssis d’origine ont disparu le même jour.
Plainte contre X pour dégradation volontaire du bien d’autrui (art 322-1 du Code pénal ; art 322-3, alinéa 1er, du même code) et vol (art. 311-1 ; 311-4 alinéa 8 du même code) a été déposée auprès de Monsieur le Procureur de la République.
La Communauté de Communes du « Grand Langres » s’appuie abusivement sur cette très lourde démolition (ce vandalisme !) pour asseoir son argumentaire en vue de faire abattre fin mars le reste de l’immeuble, ce qui ferait disparaître opportunément les preuves avant que les constatations des actes que nous dénonçons ne soient faites. Elle se refuse en outre à faire son devoir de police et à enquêter sur les circonstances de la destruction pénalement condamnable.
Un arrêté de péril est envisagé pour mi-avril 2016.
Les pétitionnaires demandent donc à Monsieur le Garde des Sceaux et à Monsieur le Procureur de la République d’user de leur pouvoir et autorité pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire, les responsables de cette révoltante dégradation identifiés et condamnés à réparation, les matériaux anciens retrouvés.
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