Une famille de Limay vient de déposer plainte contre le foyer le Moulin Vert de Jambville pour des soupçons de maltraitances sur leurs enfants de 10, 7, 5 et 4 ans, placés là-bas depuis trois ans. Ces parents accusent aussi le personnel d’avoir fermé les yeux sur les violences dont aurait été victime la fratrie de la part d’autres enfants de la structure, mais aussi d’un membre du personnel. Avec leur avocat, ils ont également saisi la justice pour demander en urgence que ces cinq frères et sœurs puissent regagner le domicile familial.
Depuis le placement, les parents bénéficient d’un droit de visite régulier. C’est en l’exerçant que naîtront les premiers soupçons de maltraitance au sein du foyer. Des marques suspectes sur le visage des enfants, « quasiment à chaque fois », les alerteront.
« Ils étaient couverts de poux. Des fois, leurs vêtements étaient déchirés, explique, horrifié, ce papa au comble du désespoir. En juillet 2020, un des jumeaux a eu la jambe cassée. Une autre fois, on l’a trouvé avec un œil au beurre noir, le nez tuméfié. Le personnel du foyer disait que les enfants étaient tombés ou qu’ils s’étaient fait mal en jouant et que de toute façon, cela ne nous regardait pas. » Des propos étayés par des photos et des vidéos, prises par les parents lors de visites.
Mars 2020, sur la base de ces images, le conseil des parents alerte le juge des enfants de la situation. Pas de réponse. Rebondissement, au printemps 2021, l’assistante sociale de la nouvelle structure où sont maintenant placés les jumeaux alerte la justice et les parents qu’au Moulin vert, les enfants auraient « fait l’objet de violences, de brimades et de maltraitances de la part d’un membre du personnel d’encadrement et ce depuis deux ans », comme l’indique leur avocat, dans sa plainte adressée au parquet de Versailles.
Depuis, ce salarié de la structure jambvilloise aurait fait l’objet d’une sanction disciplinaire, d’après nos informations. Les trois aînés sont toujours placés dans ce foyer. « Cette personne mettait des pichenettes au visage des enfants, croit savoir le père, pour qui le dialogue avec le foyer est rompu. Elle travaille toujours là-bas, au contact des enfants. »
« Selon les révélations de l’assistante sociale, les enfants faisaient l’objet de violences permanentes dans ce foyer d’accueil au vu et au su de tout le monde et lorsque les parents adressaient des photos des bleus et marques de violences qu’ils constataient sur les enfants, des rapports étaient immédiatement établis par les responsables du foyer pour stigmatiser le comportement des parents qui comble de cynisme, n’auraient pas pris la bonne mesure de la nécessité du placement », assène l’avocat dans son courrier au parquet et qui a donc aussi déposé plainte contre X pour la non-dénonciation des faits.
La Maison d’enfants à caractère social (MECS) le Moulin Vert de Jambville, une structure associative, n’a pas pu répondre à nos questions en raison des congés d’été. Le Secteur d’action sociale de Mantes-la-Jolie, qui supervise les placements, n’a pas pu, non plus, répondre à nos sollicitations en cette période.
« Les parents bénéficient d’un droit d’hébergement (quelques jours par mois) et cela se passe très bien. Il n’y a pas de raison de ne pas leur restituer leurs enfants. Surtout que le placement a été prolongé sur la base de constats faits par des professionnels aujourd’hui visés par cette plainte. Cette situation est absurde ! », s’indigne maître Debooser Lepidi. « J’ai mal au cœur, souffle Bülent Sen. Ma femme pleure, mes enfants pleurent car ils ne veulent plus être au foyer. »
Si vous voulez apporter votre aide, signez cette pétition. Il faut que cette famille récupère leurs enfants placés abusivement !
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