Le 2 janvier 2013 à 4h 17, un incendie s’est déclaré dans un immeuble de Gennevilliers avec un départ d’incendie du quatrième étage.
Le feu s’est fortement propagé dans les étages supérieurs et cet accident à engendré la mort d’un couple et de ses trois enfants.
Pour rappel des faits :
Les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux à 4h30.
À 5h, le feu est maîtrisé et les corps de Jemma, Salah Mohamed, Rayan, Sélim et Najet sont retrouvés sans vie.
Il apparaîtra rapidement que Jemma et Najet ont toutes deux contacté les pompiers par téléphone à de nombreuses reprises les informant que la famille était bloquée dans une chambre de l’appartement.
Jemma a appelé une première fois à 4h21 et a immédiatement souligné l’état d’urgence en spécifiant que l’appartement était rempli de fumée et que la famille ne pouvait plus respirer.
Pour autant le niveau 1 (service filtrant les appels jugé inutile ou malveillant) n’a pris aucune information supplémentaire (étage, numéro d’appartement) et ne l'a pas transféré au niveau 2
(Service s’occupant des appels faisant état d’urgence ou d’un danger avéré).
Najet a appelé à 4h25 précisant à l’opérateur de niveau 1 qu’il y avait beaucoup trop de fumée et souligne qu’ils sont repliés avec les enfants dans sa chambre car ils ne peuvent plus accéder aux autres pièces.
L’opérateur lui demandera de fermer portes et fenêtres et d’attendre, mais ne passe toujours pas le niveau deux !
Il soulignera avec cynisme lors de son audition qu’on ne lui avait pas indiqué que le feu se situait dans l’appartement du dessous.
Il est impensable que ce soit aux victimes de fournir spontanément les informations adéquates et pas aux sapeurs-pompiers formés de les solliciter.
Il affirmera également que ce n’était pas à lui de poser les questions mais au niveau 2, sans pour autant transmettre à ce même niveau.
Il estimait qu’elle ne faisait pas état d’un danger immédiat.
Jemma rappellera à 4h27 puis à 4h31 avant d’être enfin transférée au niveau 2.
Jemma répétera à six reprises qu’ils sont coincés au cinquième étage avant qu’on lui demande dans quelle chambre elle se situe.
Ce qui est choquant lors de cette conversation dans de telles circonstances reste le comportement de l’opérateur l’intimant « Ça sert à rien de gueuler » ainsi qu’un « Taisez-vous » comme les enregistrements le transmettent.
L’information ne sera pas pour autant remontée.
La famille Bouhenni faisait pourtant face à un péril imminent .
La désorganisation du service dans le cadre de cette expérimentation, si elle explique le comportement des opérateurs ne justifie pas que rien n’ait été mis en œuvre pour alerter les effectifs sur le terrain.
Il est évident que la responsabilité collective de la BSPP (Brigade des Sapeurs Pompier de Paris) relevant de la préfecture de police de Paris, donc la responsabilité de l’État, puisse être mise en cause devant la justice.
Pour autant la justice actera irrecevable et refusera des mesures d’instruction complémentaires le 1er septembre 2015 sans y apporter de réponse.
La famille a donc fait une demande d’appel qui fut accordée en mai 2019.
Nous continuons depuis à nous battre afin que la justice soit faite et obtenir la transparence sur ce tragique événement.
La justice doit enfin être rendue.
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