Justice pour Léa et Tristan : Ne laissez pas leur mémoire s'éteindre sans peine !

JUSTICE POUR LÉA ET TRISTAN : Ne laissez pas leur mémoire s’éteindre sans peine !

Dans la nuit du 8 au 9 mai 2024, j'ai perdu ma petite sœur, Léa Deheul, âgée de 18 ans, mais également un ami, Tristan Descarpentries, âgé de 23 ans, dans un tragique accident de voiture. 

Alors qu’ils étaient sur le point de manoeuvrer pour entrer sur le parking du Zooclub à Tournai, leur voiture a été percutée par un chauffard en état d’ivresse et sous l’emprise de la cocaïne, roulant à 200km/h. Il a retiré la vie à deux jeunes qui n’ont même pas eu le temps de s’amuser pour la dernière fois. Cet homme laisse des traces d’horreur dans la mémoire d’Adrian, âgé de 17 ans, qui était également à bord de la voiture, là ou sa petite-amie et l’un de ses meilleurs amis ont été tués. 

Le 15 mai 2024, jour officiel de la cérémonie d’inhumation de Léa et de Tristan, nous avons voulu marquer leur histoire…

Des pompes funèbres Plaisant jusqu’au cimetière d’Orchies, nous avons organisé une marche blanche, où certaines personnes portaient le tee-shirt de l’OM, club de foot emblématique que Léa adorait supporter, ainsi qu’un lâcher de ballons.
Plus de 500 personnes sont venues rendre hommage à Léa.

Pour Tristan, passionné de voitures, ses proches ont organisé un convoi de voitures et de motos jusqu’à l’église de Marchiennes et également un magnifique lâcher de colombes.
Plus de 700 personnes sont venues rendre hommage à Tristan.

Depuis ce jour, nos vies ont changé… Nous nous battons pour que justice soit rendue. Entre rumeurs et échos…

Nous cherchons encore à obtenir des vérités, des vérités rendues par la justice. Apparemment, il avait commis une infraction juste avant l’accident et roulait phares éteints, et s'il est actuellement dehors, ce serait parce qu’il connaît quelqu’un de haut placé dans la justice belge, un magistrat.

Mais alors, qu'en est-il de son jugement ? Va-t-il payer à la hauteur de l’amour, de la douleur, de la tristesse et de la peine que je ressens pour ma sœur ? Se soucie-t-il de ce que nous ressentons pour Léa et Tristan ? Comprend-il la douleur et le chagrin qu’il a causés dans nos vies, mais également dans les leurs ?

Nous nous interrogeons… Imaginez un soir, votre fille, votre sœur, votre ami ou qu'importe, l'un de vos proches ne rentrait plus jamais à la maison : plus jamais de messages, plus jamais d’appels, plus jamais de notifications. Nous ne pourrons plus jamais sentir leurs odeurs ni même les entendre parler, nous ne pourrons plus jamais les croiser, nous ne pourrons plus jamais nous confier, nous ne pourrons plus jamais profiter de la vie ensemble…

Et c’est pour cela que nous nous battons !

Rassemblement au ZooClub le 9 juin 2024, 1 mois après que Léa et Tristan eurent trouvé la mort. 

Les proches, leurs familles, leurs amis, les collègues, les connaissances, les amis d’enfance et même des anciens amis de vacances nous accompagnent et nous soutiennent chaque jour dans ce long combat. Et aujourd’hui, nous avons également besoin de vous !

Il s'agissait de deux personnes qui apportaient vraiment de la joie de vivre, qui aimaient voir leurs amis, leurs familles et leurs proches. Comme tous les jeunes, ils aimaient s’amuser, discuter, passer du bon temps… Mais ils n’ont jamais dégradé les lieux ni commis d’infraction. Ils étaient toujours dans le droit chemin, c’étaient deux personnes responsables, qui n'ont jamais souhaité de mal à personne. Ils ont toujours repris la route sobre, conscients, de sorte à ne pas mettre leur vie en danger, ni celle des autres… Et ce jour-là, tout a basculé…

Aujourd’hui, nous avons l’impression que ce type d’accident n’est pas toujours caractérisé comme quelque chose de grave. Mais pour nous, les proches, deux personnes ayant respecté le code de la route, sobres, ont droit à justice. Aucune personne ne devrait être félicitée d’avoir commis une erreur parce qu’elle est connue de la justice, ou parce qu’elle s’est bien défendue, ni même si elle prétend ne pas avoir fait exprès.

Pour nous, une personne roulant à 200 km/h, phares éteints et alcoolisée représente plus qu’un danger. Ce n’est pas un homicide involontaire mais un acte bel et bien volontaire. On nous demande de rester chez nous à faire notre deuil, mais comment le pouvons-nous ? L’homme ayant causé la perte de nos proches est actuellement dans la rue, sans peut-être aucun remords, aucun regret, aucune compassion...

Depuis le mois de juin, nous sommes en procédure judiciaire avec l’homme qui a tué nos proches et, en toute honnêteté, nous n’avons aucune nouvelle de la justice. On nous a simplement dit : « L’homme responsable de l’accident est pour le moment accusé d’homicide involontaire, il est en liberté mais reste souvent en relation avec le tribunal pour répondre à leurs interrogations. » Depuis, nous n’avons plus aucune nouvelle concernant le coupable.

Notre inquiétude en est là : il y a un mois, nos avocats ont demandé une procuration sur le dossier de la partie adverse, cependant, nous n’avons toujours aucune réponse. Généralement, lorsqu’il s’agit de plusieurs personnes en tort, il est difficile d’obtenir des informations concernant les dossiers adverses. Mais ici, c’est tout à fait l’inverse. Nos proches n’étaient aucunement en tort, le médecin légiste a déjà analysé leurs corps, les enquêtes sur les lieux de l’accident ont déjà été faites, et le coupable de l’accident a été interrogé et déclaré ivre. Alors, nous ne comprenons pas : pourquoi notre avocat n’a-t-il toujours pas accès au dossier ? Est-ce parce qu’il est réellement le fils d’un magistrat ? Va-t-il s’en sortir comme ça, parce qu’il connaît quelqu’un de haut placé ?

C’est pour cela que nous nous battrons, coûte que coûte, jusqu’à ce que leurs morts soient vengées et que leurs âmes ne périssent pas pour rien ! 

C‘est pour cela qu’aujourd’hui, nous avons également besoin de vous ! Si nous vous interpellons et que nous vous demandons votre aide, c’est tout simplement parce qu’avec l’aide de vos signatures, nous pourrions peut-être obtenir des réponses et une enquête un peu plus rapide et en notre faveur.

Alors s’il vous plaît, ne laissez pas leur mémoire s'éteindre sans peine et agissez avec nous ! Se battre pour cette cause, c’est se battre pour une cause qui pourrait toucher l’un de vos enfants, votre sœur ou l’un de vos parents.

Merci beaucoup pour votre patience et le temps que vous avez accordé à ce dossier.

N’hésitez pas, vous pouvez également nous retrouver au Cap’tain le 13 juillet, pour une soirée d’exception en la mémoire de Léa et Tristan.