Pétition
61
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
USTKE
2 rue ralleb vallée du tir, BP 4372 Nouméa, KANAKY.
Mail : ustke@lagoon.nc
Tel : (687) 27 72 10
Destinataire(s) :
Madame le Garde des Sceaux, Ministre de la justice. 13,place Vendôme. 75042 Paris, cedex 01.
Le collectif pour la libération des syndicalistes emprisonnés, appel à la signature de cette pétition car les événements récents subis par plusieurs militants de l'USTKE, nous interpellent dans notre conscience de femme et d'homme citoyens de ce pays :
Dans toute histoire d'émancipation d'un pays, l'État colonisateur s'est toujours appliqué à réprimer sans réserve les forces vives en présence et parmi elles, les syndicalistes.
La condamnation et particulièrement le mandat de dépôt à l'encontre des militants de l'USTKE notamment de son Président " Gérard Jodar ", s'inscrit dans cette logique coloniale entretenue par l'État Français dans notre Pays et concrétisée au travers de la décision rendue le 30 juin 2009 par le tribunal de Nouméa au nom du peuple Français.
Le collectif dénonce l'atteinte au libre exercice du droit syndical, du droit de grève et condamne fermement les exactions de l'État dans les manifestations syndicales.
La décision de justice est inacceptable et totalement disproportionnée, lorsque que l'on sait que le simple délit qui leur a été reproché est celui de : " entrave à la circulation d'un aéronef ".
Le procès a été totalement à charge et sans instruction. C'est la première fois dans l'histoire du syndicalisme français et dans le cadre de l'exercice de leurs fonctions que l'on emprisonne des responsables syndicaux, alors qu'en France pour des évènements autrement plus graves, aucun responsable syndical n'a été jeté en prison.
Le collectif tient particulièrement à condamner le comportement du Président du conseil d'administration de la compagnie Aircal, qui depuis le début du conflit se caractérise par son attitude méprisante à l'égard des grévistes.
Les difficultés actuelles d'Air Calédonie, notamment financières, ne sont pas du fait de la grève mais sont liées à une gestion catastrophique à laquelle, d'ailleurs, nous exigeons un audit afin de mettre en exergue leur part de responsabilités.
Le collectif tient également à dénoncer l'implication des personnalités du monde syndical, de la mouvance "citoyenne" et de certains se revendiquant de la famille indépendantiste, dans les contre-manifestations qui ont exigées l'arrestation des camarades et du Président de l' USTKE. Ces attitudes que nous qualifions de trahison, témoignent de leur collusion avec l'État français dans son entreprise néo-coloniale en notre Pays.
Nous dénonçons toutes ces campagnes qui visent systématiquement à criminaliser l'action syndicale, espérant ainsi, faire taire ce contrepouvoir garant du fonctionnement démocratique de notre société. Contrairement à ce que pense le représentant local de l'État, l'USTKE n'est pas une organisation de bandit et de terroriste, mais bien une organisation responsable qui fait avancer le Pays grâce à ces luttes sociales.
Les forces vives, dont l'USTKE fait partie, sont incontournables dans la réflexion autour d'un projet de société qui prend en compte les valeurs de partage, de fraternité, de tolérance et de justice.
Aussi nous exigeons la libération sans condition et dans les meilleurs délais des syndicalistes dont le combat à nos côtés contribue à l'élaboration du destin commun.
Le collectif appel toutes les forces de progrès, syndicales et politiques, coutumières et religieuses, ainsi que toutes celles et ceux épris de justice et de liberté, à soutenir notre combat contre l'arbitraire judiciaire, en répondant massivement à cette pétition.