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Pétition

Les manipulations des violents conjugaux dans le système judiciaire - Instrumentaliser l’enfant pour détruire la mère

Les manipulations des violents conjugaux dans le système judiciaire - Instrumentaliser l’enfant pour détruire la mère Pétition
74 signatures
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Auteur
Auteur(s) :
Les manipulations des violents conjugaux dans le système judiciaire - Instrumentaliser l’enfant pour détruire la mère
Destinataire(s) :
Ministère de la Justice, de l'égalité femmes-hommes, de l'enfance
La pétition

Les signataires de cette tribune appellent les ministres de la justice, de l’égalité femmes-hommes et de l’enfance à réformer la prise en charge des situations de violences intrafamiliales.


Nous sommes psychologues, psychiatres, élu.es, éducateur.rices, associations de protection de l’enfance et des violences faites aux femmes, professionnel.les de la petite enfance, avocat.es, citoyen.nes, et nous demandons une prise de conscience et une réaction face à l’urgence d’un fléau sociétal qui brise la vie de milliers d’enfants.


Nier, attaquer, inverser les rôles de victime et d'agresseur (“DARVO”)


Une stratégie couramment utilisée par les auteurs de violences conjugales est connue sous le nom de "DARVO", un acronyme anglais qui désigne le fait de nier, attaquer et inverser les rôles de victime et d'agresseur. Cette stratégie commence à être mise en lumière dans de nombreux pays pour identifier la manipulation des agresseurs. De plus, de nombreuses victimes de violences conjugales ont fait l'objet de plaintes calomnieuses déposées par leur agresseur auprès des services de police et de protection de l’enfance. Ainsi, la situation de violence généralement de l’homme sur la femme, se retrouve résumée en un « conflit parental ».


De manière générale, les auteurs de violences conjugales cherchent, après une séparation, à poursuivre le contrôle qu’ils avaient sur leur victime du temps du couple en se servant des enfants pour l’atteindre. Une stratégie courante des agresseurs consiste à accuser la victime « d'aliénation parentale ». Cette accusation est utilisée pour discréditer les mères dans les procédures de garde d'enfants.


Le concept « d'aliénation parentale », qui ne repose sur aucune donnée scientifique, a été inventé dans les années 1980 par Richard Gardner, militant des droits des hommes et psychiatre controversé, qui déclare sans ambiguïté dans ses ouvrages être pour la pédophilie et pour l’inceste, demandant que ces deux « pratiques » ne soient plus condamnées.


Et quand le concept n’est pas clairement évoqué, il est remplacé par la théorie de la « fusion » qui est orchestrée par les agresseurs afin que les décisionnaires qui les entourent soient amenés à penser que les symptômes et déclarations de l’enfant, co-victime ou victime directe de violence(s), ne seraient dues qu’au lien d’amour entre la mère et son enfant.


Certains manuels circulent même au sein des associations de pères pour dicter la méthodologie afin de faire perdre tout lien entre l’enfant et sa mère avec l’aide des institutions, tout en infligeant des violences psychologiques irréversibles sur l’enfant pour y parvenir.


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L’affaire de PB, sur laquelle nous avons investigué, en est un exemple criant, représentatif d’un fléau sociétal qu’il est urgent de traiter.


Une disqualification de la parole et des symptômes de l’enfant en vertu de la fameuse et décriée « aliénation parentale »


En janvier 2022, la crèche de la fille de P qui est alors âgée de 2,5 ans, révèle des suspicions de violences sexuelles : le corps de l’enfant tremble à chaque change et avec chaque assistante maternelle. Elle dit qu’elle a peur de quelqu’un qui lui fait le change mais qui ne se trouve pas à la crèche. L’enfant refuse de préciser de qui il s’agit et se met à pleurer quand les assistantes maternelles le lui demandaient. Elle confie par la suite à sa mère l’agression sexuelle de son père, et plus tard à une pédopsychologue. Les déclarations sont enregistrées.


Dès les premières révélations, le père, M, se met subitement à accuser la mère de multiples griefs : maltraitance sur leur fille et sur lui, manipulation de l’enfant, de toutes les assistantes maternelles de la crèche, de la psychologue conjugale et de la pédopsychologue. Il portera plainte pour « disparition inquiétante de mineurs » avec pour mobile « démence », alors que celle-ci n’avait pas quitté la ville et répondait à ses SMS pendant qu’il déposait la plainte en question.


P écrit alors au Juge des Enfants pour lui demander protection. Elle dénonce, outre les suspicions de violences sexuelles, la menace et le harcèlement du père envers elle depuis que leur fille a parlé.
Outre son harcèlement par SMS pour savoir où elle se trouve, il s’était rendu à la crèche pour exiger sa nouvelle adresse et précisait qu’il finirait tôt ou tard par la trouver, car il faisait des rondes dans la ville tout le week-end.


C’est dans ce contexte que M exige le placement de leur enfant auprès des services sociaux qui déclarent dans leur rapport : « il se montre virulent à notre égard exprimant que nous ne faisons rien pour protéger (l’enfant) de sa mère ».


Il ose même demander par écrit au Juge aux Affaires Familiales et au Juges des Enfants une expertise psychiatrique du Docteur Paul BENSUSSAN, l’expert qui prône le Syndrome d’Aliénation Parentale (SAP) inventé par Richard GARDNER, psychiatre qui s’est donné la mort d’une vingtaine de coups de couteau dans le ventre après avoir passé une vie à défendre la pédophilie et à avoir répandu le SAP.


P découvrira aussi de nombreux faux-témoignages des proches du père de sa fille. Elle vient de constituer un dossier de preuves du faux et de déposer plainte pour démontrer l’orchestration de son ex-compagnon.


Néanmoins, en attendant, l’auteur des violences aura réussi à semer le trouble et à faire placer sa fille de 2,5 ans, qui se retrouve ballotée dans des familles d’accueil, privée de sa mère et de tous ses repères, et ce, malgré les rapports de la crèche et de la pédopsychologue qui témoignent des qualités maternelles et de l’épanouissement ainsi que de la sécurité affective de l’enfant auprès de sa mère.


Nombre de professionnels de la protection de l’enfance sont scandalisés que la situation n’ait pas été correctement prise en charge. En effet, les profils des deux parents sont plutôt éloquents. Le père a été à maintes reprises condamné et a réalisé plusieurs années d’incarcération pour des braquages à mains armées et acte de pyromanie. Il était par ailleurs déjà incestueux depuis le plus jeune âge de L. Il insérait sa langue dans la bouche de sa fille, alors nourrisson. Il le reconnaît d’ailleurs par SMS quand la mère de l’enfant lui envoie des articles de psychologie pour motiver sa demande de cesser ce comportement. La mère, quant à elle, n’avait jamais eu de souci avec la justice, et est très bien insérée professionnellement et socialement.  


La Justice manque-t-elle de moyens ?


La réponse a été apportée par le rapport du comité des Etats généraux de la justice (octobre 2021- avril 2022) : « La justice n’a plus les moyens de remplir son rôle et fait l’objet de remises en question multiples ».


P produit un certificat ITT, une vidéo d’une agression, plusieurs conversations dans lesquelles M reconnaît sa violence sur elle. Et M clame subitement que son ex-compagne est une menteuse, manipulatrice qui aurait tout inventé et orchestré depuis le début. Il se pose même soudainement en victime de maltraitance de la part de P. Malgré les preuves apportées, la plainte pour violences conjugales est requalifiée en un outrage sexiste pour lequel l’auteur bénéficiera d’un simple rappel à la loi.


Un placement abusif ?


Le motif invoqué pour placer l’enfant est celui du « conflit familiale », il s’agit de la 3ème cause de placement en France.


Aux dernières nouvelles, les services sociaux demandent le maintien des mesures de protection sur l’enfant vis-à-vis de la mère pour la protéger de son lien qui, comme M le revendique, serait « fusionnel » et nuirait ainsi, selon eux, au développement de l’enfant.  


L voit sa maman une heure toutes les deux semaines, et depuis la mi-août deux heures par semaines. Celle-ci a connu pas moins de quatre familles d’accueil différentes en trois mois. P constate l’énorme poussée d’herpès qu’elle a développé sur les lèvres. L n’en avait jamais eu. Elle a des croutes infectées très douloureuses. A la dernière visite, l’infection s’était répandue à l’intérieur de la bouche. P constate à chaque fois que sa fille, auparavant si joyeuse, est de plus en plus triste et introvertie. Lors de la dernière visite, L confesse pour la première fois à sa mère en pleurant qu’elle a très peur du loup, qu’il lui tire les cheveux et la frappe. Elle lui montre ses blessures et lui demande de lui passer de la crème. Les au revoir se font dans de longs sanglots, et elle sera privée de sa maman pour sa toute première rentrée scolaire.


 Un déni systémique des situations de violences conjugales


Comme P, elles sont des milliers de mères à subir la poursuite des violences conjugales à travers la destruction du lien avec leur(s) enfant(s). Les conséquences pour le développement des enfants sont dévastatrices.


Une action le 23 septembre à Orléans


Des membres d’association et professionnel.les de la protection de l’enfance se rassembleront le 23 septembre à 10h00 devant la Cour d’Appel d’Orléans pour faire avancer la cause des victimes de violences intrafamiliales et des placements d’enfants victimes de violences et d’inceste. L’audience d’appel du placement de L se tiendra à 11h.


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Sources :


Rapport HCE n°2020-09-22 VIO-43 publié le 9 octobre 2020


Rapport IGAS, Accueils provisoires et placements d'enfants et d'adolescents : des décisions qui mettent à l'épreuve le système français de protection de l'enfance et de la famille, 2020


Rapport du comité des Etats généraux de la justice (octobre 2021- avril 2022) :


https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/285620.pdf


Conclusions intermédiaires de la CIIVISE (mars 2022) :


https://www.ciivise.fr/wp-content/uploads/2022/03/CCl-inter_2803_compressed.pdf


Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique


https://rm.coe.int/1680462533


Violences conjugales et famille, Karen SADLIER, Dunod (2010)


https://www.womenforwomenfrance.org/fr/a-propos-de-nous/actualites/la-manipulation-des-auteurs-de-violences-conjugales-dans-le-systeme-judiciaire-francais?fbclid=IwAR1F86OLjkoIoebALfyz4RX4iON1NwmcY68FZVxapk0hG92DzOe2c5o6rMc


 

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9 commentaires
Le 06/09/2022 à 22:14:37
bon courage
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Photo profil auteur
Martine - Le 05/12/2022 à 20:31:41
HONTE A CETTE JUSTICE faite par des incapables du Bon Sens et de réflexion . seulement lire le dossier est édifiant sur leur capacité à protéger les enfants
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Delphine - Le 22/07/2023 à 21:14:40
Je suis dans la même situation voir pire il a fait faire un passeport de son pays et est sortie de la France malgré IST. Garden donné décembre 2023 quand toujours refusé auparavant. Il est sous carte de séjour et ne paie pas de pensions alimentaires et de secours depuis 2 ans et demi. Pourtant grâce a un psy qui dit exactement tout ce qui est décrit au dessus. Il a l'enfant et là a quitté la France dans mon dos avec..
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