Norah, 26 ans, et sa mère sont en très grand danger, son père qui l'a violée vient de la retrouver et les menace, c'est un homme extrêmement violent, alcoolique, sortant d’un long séjour en hôpital psychiatrique.
Nous les soutenons et nous avons peur elles. Elles ont besoin en urgence de solutions et d’une aide juridique pour être protégées, mises à l’abri dans un nouveau logement sécurisé et pour enfin faire valoir leurs droits auprès de la justice. C’est pourquoi nous lançons une pétition pour que les injustices cessent et qu'elles soient enfin protégées.
Il y a 23 ans, Mme J. a fui avec sa petite fille Norah de 3 ans, la violence de son mari, mais les violences n’ont fait que redoubler après la séparation, avec des menaces de mort, des violences physiques, des tentatives d’enlèvement et du harcèlement.
Malgré de multiples démarches auprès de la police, du juge aux affaires familiales et du juge des enfants elles n’ont jamais été entendues, ni protégées. Et Norah a même été directement exposée aux pires dangers quand la justice a accordé des droits de visite avec hébergement à son père à la demande des psychiatres hospitaliers qui le prenaient en charge, afin (sic) que son état psychique puisse s’améliorer en voyant sa fille.
Norah qui n’avait alors que 6 ans a été livrée et abandonnée par la justice à un père violent, alcoolique présentant de graves troubles mentaux, pendant près de deux ans. Elle a vécu un enfer et subi des tortures, lors des journées passées seule avec lui. Il s’amusait avec sadisme à la terroriser sans cesse avec des scénarios et des comportements monstrueux, il l’affamait, la laissait seule de longues heures, dans des conditions d’hygiène déplorables. Plusieurs fois, il a commis sur elle des agressions sexuelles, la mère de Norah a eu beau les signaler à la police et au juge (Norah a même écrit une lettre à ce dernier) ils n’en ont pas tenu compte, les faits ont été minimisés et aucune plainte n’a pu être enregistrée, Mme J. a dû insister pour obtenir au moins des mains-courantes.
Aussi, à l’âge de 7 ans, quand il lui a fait subir un viol extrêmement violent, Norah s’est murée dans le silence, et ce n’est que récemment qu’elle a pu en sortir.
Les signalements répétés faits par sa mère ont fini par aboutir à l’arrêt du droit d’hébergement quand Norah a eu 8 ans, et à la mise en place de droits de visite dans un point de rencontre où le père de Norah n’est jamais venu. Mais il a continué à les menacer, les agresser et les harceler, il se présentait au travail de Mme J, devant leur domicile, sonnait et restait des heures en faisant peur aux voisins et obligeant Norah et sa mère à rester terrées dans leur appartement, et lors de ses longs séjours en hôpital psychiatrique il envoyait un ami pour les harceler.
Elles ont vécu jusqu’à ce jour dans la terreur et le stress. Les violences que Norah a subies ont un retentissement psychotraumatique très lourd sur sa santé physique et psychique et ont généré une très grande souffrance. Les préjudices sont énormes.
Norah n’a pas pu finir ses études au lycée. Ses troubles psychotraumatiques empêchent toute vie sociale et professionnelle, elle bénéficie d’une allocation adulte handicapée, elle vit dans un petit deux pièces avec sa mère. Il lui est impossible de vivre seule et de sortir seule. Elle a un sentiment d’insécurité permanent. Se laver, s’habiller, s’alimenter lui demande des efforts énormes. Elle souffre de douleurs et de symptômes chroniques très invalidants et d’une mémoire traumatique des pires violences qu’elle a subies qui la torture en permanence. Son état de santé nécessite d’importants soins en psychotraumatologie, et de nombreux examens et traitements médicaux, malgré une prise en charge de la sécurité sociale en ALD (100%), d’importants frais restent à leur charge.
Norah veut porter plainte pour le viol qu’elle a subi et se porter partie civile, mais elle a peur pour elle et sa mère de représailles terribles.
Son père les a menacées de mort, et il sait où elles habitent. Malgré tous les efforts de Norah pour ne plus être reconnaissable et pour se cacher de lui, il vient de lui écrire pour lui dire qu’il l’a vue et reconnue et qu’il vit en foyer près de chez elles.
Il est donc vital pour elles d’être aidées pour trouver un logement sécurisé et pour lancer toutes les procédures judiciaires nécessaires pour Norah, pour faire valoir ses droits en justice par rapport au viol qu'elle a subi et pour sa protection (changement de nom et de prénom pour Norah, dispense de toute obligation alimentaire concernant son père).
La mère de Norah a fait depuis 11 ans une demande de logement social (elles vivent déjà en HLM), en la renouvelant chaque année, mais rien ne leur a été proposé leur permettant d’être enfin en sécurité.
Je donne la parole à Norah :
"Il faut savoir que cela fait 17 ans que je me mûre dans le silence avec ma mère par peur de représailles.
Mais récemment mon agresseur, mon "père " a été relâché de son hôpital psychiatrique.
Depuis sa sortie, ses lettres me ramènent en enfer, je me sens piégée, comme sa proie qui ne peut échapper à sa prochaine monstrueuse agression.
C'est pourquoi j'aimerai que vous m'aidiez, car j'ai très peur qu'il finisse par m'ôter ma vie ou celle de ma mère.
Par manque de protection durant toutes ces années, aujourd'hui je n'ai plus rien à perdre, cet homme appelé "père" m'a volé mon enfance, mon corps, mon âme, ma vie.
Mon avenir a été détruit, à 26 ans je n'ai rien construit de ma vie, mon quotidien n'est fait d'aucun plaisir, il n'y a que des souffrances et douleurs physiques, morales et psychiques.
Dehors ses crimes restent invisibles pour les gens, malgré qu'il m'ait laissé avec un corps brisé, hanté, qui me torture chaque minute de souvenirs de mon passé.
C'est pour tout cela que j'ai décidé de rompre mon silence en espérant que la justice aura changé en 20 ans et viendra me sauver là où elle m'a abandonnée il y a 17 ans.
Aidez-moi à me libérer de ce monstre avant qu'il ne commette l'irréparable.
J'espère que vous avez été sensible à l'urgence de ma situation.
Et je vous remercie par avance pour tout ce que vous pourrez faire pour me sauver. »
Merci infiniment pour elles, pour votre aide et votre solidarité.
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