Pour la réouverture de l'enquête sur le mort du gendarme Christian Jambert

Le gendarme Christian Jambert avait été retrouvé mort chez lui le 4 aout 1997 à Auxerre. En quelques heures, la justice a conclu au suicide, sans véritable enquête digne de ce nom. Une autopsie, réclamée par ses enfants, a conclu que la thèse du suicide était incompatible avec les constations balistiques : 2 balles, chacune létale, ont été retrouvées dans son crâne.

Cet enquêteur hors-pair a été le premier à prendre au sérieux la série de disparition de jeunes filles handicapées de la DDASS dans l'Yonne dans les années 70 jusqu’au début des années 90. Dans la plus grande indifférence du parquet, il avait identifié le tueur en série, violeur et pédocriminel Émile Louis. Jambert dérangeait parce qu'il refusait d'abandonner les jeunes filles handicapées de la DDASS violées et assassinées.

La mort de Jambert intervient deux jours avant son audition comme témoin principal dans l'affaire Émile Louis. En 2004, le procès aux Assises d'Émile Louis s'ouvre, sans le gendarme Jambert, témoin principal des parties civiles. Au moment de sa mort, Christian Jambert enquêtait également sur d'autres affaires sensibles.

Le gendarme Christian Jambert a été assassiné et nous souhaitons que tous les moyens soient mis en oeuvre pour la recherche de la vérité et que justice soit faite. Sinon, la justice française n'est pas à la hauteur de Christian Jambert.

Nous signataires de cette pétition refusons l'indifférence et le silence qui entoure le non-lieu autour de la mort de Jambert. En tant que citoyens et citoyennes français-es pour qui le mot justice a un sens, nous exigeons :

- la réouverture de l'enquête judiciaire sur la mort du gendarme Christian Jambert

- le dépaysement étant essentiel dans ce dossier, cette enquête doit être confiée au pôle cold-case de Nanterre

Cette pétition vise aussi à honorer Christian Jambert qui avait la justice chevillée au corps ainsi qu'aux personnes qui se sont battues pour que la vérité éclate notamment Pierre Monnoir, Maitre Corinne Herrmann et Maitre Didier Seban.

Nous pensons aux victimes d'Émile Louis : Christine Marlot, Jacqueline Weis, Chantal Gras, Madeleine Dejust, Bernadette Lemoine, Françoise Lemoine, Martine Renault ; et des survivantes du tortionnaire Claude Dunand : Mickaella et Huguette.