Délit d'atteinte à la vie privée par captation et diffusion d'images à caractère sexuel : pour le respect de la loi et l'application des peines
Ayant été victime, comme beaucoup de femmes je suppose et peut-être d'hommes, d'un délit d'atteinte à la vie privée par captation et diffusion d'images à caractère sexuel, et ayant porté plainte par l'intermédiaire d'un avocat parisien qui vous appelle sans qu'on le lui demande du seul fait d'avoir rempli un questionnaire, je me suis laissé convaincre tant les arguments étaient recevables, ce qui m'aura coûté 3600 €, montant des honoraires de l'avocat pour la rédaction de la plainte.
La captation d'images à caractère sexuel prises dans un lieu privé avec diffusion sans le consentement explicite ou implicite de la personne, constitue un délit pour atteinte à la vie privée, infraction réprimée par une loi de 2016 et punie de 2 ans de prison et de 60000 € d'amende tout comme pour les personnes qui relaient et partagent ces images.
En l'occurrence, ayant fait appel à un artisan, celui-ci, grand connaisseur de meubles anciens, a dû trouver dans des tiroirs secrets dont j'ignorais l'existence, des photos Polaroïd vieilles de cinquante ans prises par mon mari sur lesquelles j'étais nue, ces photos n'ayant aucun caractère pornographique, la nudité n'étant pas, que je sache, de la pornographie.
Cette personne a choisi de photographier avec son portable les photos en question et les a diffusées entre autres à son assureur et à mon fils, et sans doute à des connaissances car lorsque l'on vit dans un village, il est tentant de rire de la vie privée des gens puisque tous se connaissent.
Ayant foi en la justice, j'attendais confiante la condamnation de ce monsieur. Or, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre (pas par l'avocat à 3600 € qui estimait qu'après la rédaction de la plainte « j'avais épuisé mon crédit » [sic] et que son rôle s'arrêtait là) par ma protection juridique que l'affaire avait été classée sans suite « par manque de preuves ».
Le dossier était complet, puisque y figuraient les mails adressés à mon fils et à ses assureurs avec lesdites photos en pièce jointe.
Ce monsieur n'a jamais nié les avoir envoyées, ni les avoir diffusées puisqu'il l'a écrit en toutes lettres.
Où est la justice ? La victime en sort meurtrie car deux fois bafouée.
Est-ce parce que les plaintes de ce genre étant de plus en plus fréquentes, les tribunaux préfèrent les classer sans suite ?...
Je souhaite à tous les procureurs de connaître ce que j'ai vécu au travers d'une épouse ou d'un enfant.
Ils comprendront alors le désarroi, la souillure que l'on ressent de savoir que sa vie amoureuse a été jetée en pâture à de pauvres gens avides du moindre potin alors qu'eux-mêmes exhibent sur leur page Facebook des photos avec de prétendues amies exotiques qui, pour le coup, sont réellement pornographiques.
Que toutes celles et ceux qui comme moi ont connu une telle épreuve signent cette pétition, seule façon de faire reconnaître que ce délit est réel et qu'il peut conduire au suicide la personne qui en est victime ainsi que ses proches, en l'occurrence un enfant dont on dénigre la mère.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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