C’est une histoire triste de solitude et de grand âge. L’histoire d’Eric, 93 ans, qui rêvait de finir sa vie chez lui en contemplant son beau jardin. Mais qui, contrairement à ses espoirs, se retrouve depuis plus d’un an à l’Hôpital de Loëx, enlisé dans un bras de fer judiciaire dont l’issue sera probablement son placement en EMS. Comment en est-on arrivé là?
L’homme était charpentier, il a travaillé dur toute sa vie et construit sa villa en grande partie de ses propres mains. Veuf depuis une vingtaine d’années, sans enfant, il lui reste deux frères, dont l’un vit à l’étranger. Il se sent souvent seul et depuis quelques années parle de mariage. Il a fait la proposition à une connaissance, qui l’a déclinée. Plus que tout, il voudrait rester chez lui.
En 2013, M., une femme espagnole dans la quarantaine, et son enfant cherchent un logement dans le quartier. Eric leur propose de les loger gratuitement dans un appartement aménagé dans les sous-sols de sa villa. Pour elle, un logement gratuit; pour lui, un peu de compagnie. L’arrangement semble les satisfaire. «Il m’a confié qu’il était très content», raconte Claude, une amie de 50 ans, qui éprouve beaucoup d’affection pour celui qu’elle considère comme un oncle: «C’était un ami de mes parents.» Pendant longtemps, Claude est venue déjeuner avec lui car il aimait cuisiner. Lorsque cela n’a plus été possible, elle l’a emmené au restaurant. Mais elle savait qu’il se sentait seul.
La curatrice veut faire annuler le mariage de cet homme digne pour mettre sa maison en vente.
Totalement injuste étant donné que son épouse peu s'occuper de lui.
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