Pétition
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Auteur :
Auteur(s) :
Syndicat CGT - CH du Gers
10 rue Michelet
32000 Auch
Destinataire(s) :
Monsieur le directeur du Centre Hospitalier du Gers
Monsieur le directeur,
Je vous adresse ce courriel afin de vous faire connaître mon indignation face à l'injustice que subit Karen.
Cette infirmière écope d'une sanction administrative pour avoir porté la parole de son équipe et fait preuve de discernement face à une prescription qu'elle jugeait inadaptée, tant au niveau du respect des droits de la personne hospitalisée que de la mise en danger que cela pouvait représenter pour elle. Peut-on reprocher à une infirmière de s'être comportée en infirmière ? Le code de la santé publique, et plus particulièrement l'article R.4312-29, ne stipule-t-il pas que « l'infirmier doit demander au médecin prescripteur un complément d'information chaque fois qu'il le juge utile, notamment s'il estime être insuffisamment informé » ?
L'avertissement, qui fera désormais tâche sur son dossier si vous choisissez de le maintenir, stipule qu'elle aurait refusé d'appliquer une prescription médicale (visite à domicile d'un patient sorti sans avis médical) et désobéit à un ordre émanant de sa hiérarchie. Vous savez, comme moi, que ces deux motifs sont nuls et non avenus car Karen s'est rendue au domicile dudit patient.
Par ailleurs, quelles mesures ont été mises en place pour faire réhospitaliser ce patient suite à la visite de Karen ? Aucune. En effet, le patient étant absent de son domicile, aucune mesure n'a été prise pour engager, par exemple, des soins psychiatriques sans consentement. Ainsi, quel sens donner à cette prescription médicale qui fait aujourd'hui couler autant d'encres ?
Il apparaît que Karen a fait preuve de professionnalisme dans cette situation, en discutant l'intérêt de la prescription dans un premier temps et en l'exécutant ensuite, alors même que son intérêt semble aujourd'hui encore discutable.
Il serait regrettable que votre établissement soit associé à pareille injustice.
En conséquence, je vous demande, monsieur le directeur, de bien vouloir effacer cet avertissement du dossier de Karen.
Dans l'attente d'une décision qui permette à cette infirmière et à votre hôpital de retrouver une sérénité indispensable aux soins psychiatriques, veuillez agréer, monsieur le directeur, mes salutation les plus cordiales.