Dannemarie : les silhouettes doivent disparaître
Le tribunal administratif de Strasbourg, saisi selon la procédure du référé-liberté, s’est prononcé mercredi sur les silhouettes de femme exposées à Dannemarie, dans le Haut-Rhin. L’association féministe les Effrontées a demandé le retrait de ces statues.
La commune de Dannemarie a huit jours pour retirer de l’espace public les 65 silhouettes controversées de femme ainsi que les 60 panneaux représentant des accessoires sous astreinte de 500 euros par jour de retard.
Ainsi en a décidé le tribunal administratif de Strasbourg, au motif que ces 125 panneaux disposés dans la commune constituaient une atteinte grave et manifestement illégale au principe d’égalité entre les hommes et les femmes et à la dignité de la personne humaine.
Dans cette affaire plusieurs points sont litigieux et méritent une révision.
Sur la forme :
Comment une Présidente d’association peut-elle agir en justice sans délégation, soit donnée par ses Statuts, soit par une assemblée générale ?
C’est un des points fondamentaux pour toute action en justice qui ne peut être ignoré même en cas d’urgence !
Sur le fond :
Le juge établit une hiérarchie dans les libertés fondamentales, entre la liberté d’expression, la liberté artistique et le principe d’égalité hommes-femmes. Il décrète que cette dernière dépasse toutes les autres et que la non application de la loi de 2014 cause un trouble à l’ordre public (Atteinte à la dignité et stéréotypes sexistes)
Et cela pour toutes les 125 figurines sans exception (donc un soulier à talon, un chapeau, un sac, Betty Boop, est un trouble à l’ordre public) !
Et donc il ne peut plus y avoir d’activité artistique sans une égalité homme-femme.
Cette décision est très grave et fait un retour en arrière de plusieurs dizaines d’années car comment faire une exposition publique en sélectionnant les artistes et leurs œuvres sur ce critère ?
La Vénus de Milo, la Liberté peinte par E Delacroix, les expositions que nous voyons aujourd’hui à Nice, Antibes, Mulhouse c’est terminé !
Le Louvre et ses peintures c’est terminé !
Pire encore, les Mariannes dans les Mairies du type Laetitia Casta relativement dénudées c’est terminé, au grenier …
À quand le retour de la censure y compris de la presse car elle fut citée dans ce dossier ?
Nous ne pouvons évidemment pas être d’accord avec cette interprétation rétrograde et contraire à la cause des femmes.
Nous continuons à défendre et promouvoir le rôle des femmes dans notre société mais de façon concrète et tous les jours, pas seulement en philosophant lors d’un procès.
Et comme le disait Nelson Mandela : la liberté ne peut se négocier, la liberté partielle n’existe pas !
Vive les femmes, toutes les femmes, elles sont l’avenir de l’homme signé Jean Ferrat.
Alors si vous aussi vous trouvez cette décision injuste et que cette requête d'un collectif en mal de sensation, qui pour exister intente une action qui ne fait en rien grandir la liberté des femmes signez cette pétition de soutien à Paul Mumbach, a ses adjoints, à la population de Dannemarie, et à l'ensemble des femmes Françaises qui ne se retrouvent pas dans cette décision
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.