24 800.
Savez-vous ce que représente ce chiffre écrasant ?
Il s’agit du nombre de viols enregistré rien qu’en France en 2020. Soit désormais une moyenne de plus de 67 viols chaque jour en France et donc presque 3 viols par heure sur des femmes, des hommes et des enfants.
Et le pire dans tout ça ? C’est qu’il y a probablement des milliers de cas supplémentaires non signalés chaque jour par des victimes dépassées par la peur de ne pas se faire entendre.
Aujourd’hui, il existe un délai de prescription maximal pour les victimes de ces atrocités. Si la victime est majeure au moment des faits, une prescription de 20 ans à partir de l’acte est retenue. Pour une victime mineure, la prescription est de 20 ans à partir de sa majorité, ce qui veut dire 38 ans au total.
38 ans, ça paraît peut-être long pour certains d’entre vous. Mais nous sommes loin d’imaginer tout ce qu’un tel traumatisme peut provoquer chez une victime, ainsi que le temps que cela peut prendre pour remonter à la surface.
Nous n’imaginons pas la violence d’un tel acte sur le corps et l’esprit.
Beaucoup de victimes sont traumatisées, choquées, honteuses, et enfouissent profondément leur traumatisme. Bien souvent, cela ressort bien des années plus tard sous la forme de maladies. En effet, d’après Violaine Guérin, endocrinologue et gynécologue, présidente de l'association Stop aux violences sexuelles, “On sait aussi qu'au niveau médical, le corps se met à parler de plus en plus fort au fil des années”
Elle affirme : “Il y a des gens qui ont des doutes sur le fait d'avoir subi des agressions lorsqu'ils étaient mineurs, d'autres qui souffrent d'amnésie post-traumatique. Des années plus tard, un cancer du sein ou une endométriose, par exemple, peut réveiller le souvenir de l'agression. C'est pour cela qu'il est important de pouvoir parler tardivement.”
En effet, si les preuves peuvent disparaître avec le temps, il est pourtant le meilleur allié du corps humain, car il fait ressortir tous les traumatismes au fur et à mesure. Beaucoup de victimes en viennent à douter du fait d’avoir été abusées, mais au fil des années, le corps révèle des actes enfouis parfois inconsciemment et il devient “plus facile” pour les victimes de libérer leur parole.
Mais alors que fait-on ? Que fait-on si une victime majeure au moment des faits parvient à parler de son traumatisme seulement 23 ans après ? On la renvoie chez elle ? Sous prétexte qu’on ne trouvera probablement pas de preuves, on oublie ce qu’il s’est passé et on passe à autre chose ?
NON ! Le droit à l’oubli protège les agresseurs, pas leurs victimes.
Comment peut-on OUBLIER un viol ou une agression sexuelle ? Sérieusement ?!
On a donc le droit d’abuser sexuellement de quelqu’un si on ne se fait pas prendre dans les 20 ou 38 ans après les faits ? C’est donc ça la justice française ?
Il est grand temps que les choses changent à ce sujet.
Car peut-être, qu’avec le temps on ne trouvera plus de preuves, peut-être qu’on ne réussira pas forcément à condamner l’auteur du crime, mais on se doit d’essayer !
Il est ignoble de ne pas considérer les dires et les traumatismes d’une victime sous prétexte que le temps est passé.
Condamner l'agresseur permet bien souvent aux victimes de se libérer d'une partie du poids qui pèse sur elles...
Pour toutes les victimes passées et futures de ces actes inhumains, nous demandons aujourd’hui la suppression du délai de prescription pour les viols et agressions sexuelles.
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