Violences conjugales : pour un texte de loi et une reconnaissance égale à tous les sexes
Monsieur le Président de la République, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur le Président du Sénat, Mesdames les Députées, Messieurs les Députés, Mesdames les Sénatrices, Messieurs les Sénateurs,
Les hommes battus ont toujours existé. Un sujet tabou qu’on dissimule.
On parle toujours de la violence conjugale envers les femmes, les lois, les jurisprudences vont dans ce sens, mais jamais on ne retrouve l’égalité pour des personnes de même sexe.
Le mariage pour tous existe, le Pacs existe, mais il ne donne pas les mêmes valeurs pour des personnes de même sexe et encore moins pour une la vie conjugale quand les juges peuvent reconnaître un couple de sexe opposé vivant en concubinage et leur octroyer les mêmes droits d’un couple marital.
Nous ne sommes pas obligés de nous marier ou de nous pacser pour nous aimer, mais par contre on devrait avoir le droit à la reconnaissance et aux droits lors d’une séparation.
28% des violences conjugales sont envers les hommes selon une étude de l’INSEE et j’en fais partie. Je suis gay et mon ex conjoint m’a battu pendant plusieurs années, j’étais sous son emprise amoureuse, il m’a humilié, rabaissé et complétement ruiné.
La violence a plusieurs formes : emprise sentimentale, violences verbales, psychologiques, chantage, humiliations….
Le harcèlement et les menaces continuent après notre séparation.
C’est un pervers narcissique comme le décrivent les médecins et il préparait son coup depuis des années. Trois ans qu’il filmait, enregistrait nos soirées, effaçait mon téléphone pour supprimer ses sms pervers.
Le pervers se fait passer pour victime. C’est la technique propre du pervers.
Que fait la justice ? Il y a le vide juridique sauf se défendre sur l’enrichissement de l’autre conjoint. Est-ce une égalité entre un couple maritale et un couple conjugale reconnu depuis plusieurs années ?
Vous êtes nos élus, nos représentants, le code Napoléon doit évoluer ! Il est de votre devoir de reconnaître la parité entre des personnes de même sexe.
Ne pas l’admettre et modifier la loi à un terme le spécisme.
Parmi les 82 000 victimes, 75 000 confessent avoir subi des attaques physiques, 4 000 des violences sexuelles et 3 000, les deux.
Mesdames, Messieurs nos représentants, VOUS attendez quoi ? Les deux associations pour hommes battus n'ont pas le même droit et aides de l'État que les associations de femmes battues. Est-ce normal ?
L’un des facteurs des violences, c’est la violence psychologique qui elle ne laisse pas de marque et n’est pas visible.
J’ai été battu sous son emprise, car je l’aimais malgré les violences. Je me suis tue pendant des années. J’ai menti pour cacher mes coups, j’ai menti lors de déposition de force pour le protéger.
Mais un jour, j'ai cru qu'il allait me tuer.
Je ne suis pas le seul dans ce cas. Cela doit cesser, il est à vous d’agir et de reconnaître juridiquement les mêmes droits à des personnes de même sexe.
Nous sommes au 21 siècle, l’ère primaire est loin derrière nous. VIVONS AVEC NOTRE ÉPOQUE.
La non-reconnaissance des hommes battus est une atteinte au droit et à la démocratie.
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