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Abdallah Agoi est interdit d'éxercer le métier de journaliste

Abdallah Agoi est interdit d'éxercer le métier de journaliste Pétition
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Auteur(s) :
Groupement de Jounalistes
Destinataire(s) :
tous les citoyens
La pétition

En lui interdisant d’exercer le métier de journaliste, c’est toute la profession qui est de fait, touchée.

Le procès intenté contre le journaliste Abdallah Agoi, a pris une tournure inquiétante qui menace dans l’immédiat la liberté de la presse aux Comores.
 
Poursuivi pour outrage à Magistrat, le journaliste sera condamné à cinq jours de prison ferme et 9 mois de sursis, assorti d’une interdiction d’exercer la profession « si la carte de presse ne lui est  pas délivrée ». Cependant, la décision appliquée s’élargit à la confiscation des équipements de sa radio, mettant ainsi Agoi et son équipe au chômage.
 
Cette décision surprenante pose un réel problème à l’ensemble de la profession puisqu’aucun journaliste exerçant aux Comores, pour le compte de la presse locale ou en qualité de correspondant étranger, ne possède de carte de presse nationale.
 
Cette interdiction d’exercer le métier de journaliste risque par ricochet de toucher toute la profession aussi longtemps que les textes portant attribution de la carte ne seront pas signés. Car la mise en vigueur de ces textes est la seule condition qui permettra au Conseil national de la presse et de l’audiovisuel d’instituer en son sein cette fameuse commission chargée d’examiner les demandes et délivrer la carte à toutes celles et tous ceux qui remplissent les conditions.
 
Cette décision de justice soulève et traite un problème de droit celui relatif aux conditions d'attribution de la carte professionnelle, alors que le texte n’existe pas encore.
 
Pour le cas d’Abdallah Agoi, en règle générale, dans les pays démocratiques on considère qu’ "est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse, publications quotidiennes et périodiques, ou agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources". Pour le cas qui nous préoccupe, Agoi en l’occurrence, ces conditions sont remplies.
 
Lui renier ses droits alors que toute la classe politique ainsi que les plus hautes autorités judiciaires se bousculaient pour se faire interviewer ou pour animer des émissions pédagogiques, ne peut que soulever l’indignation des journalistes. Aduler Abdallah quand il pouvait servir et jeter l’opprobre parce qu’il gêne n’est pas digne.
 
On rappelle que les journalistes sont autorisés occasionnellement et en tout cas minoritairement à percevoir des commissions d'ordre publicitaire, l’incompatibilité avec la fonction n’est établie qu’en ce qui concerne les agents pleins de publicité. Abdallah Agoi tirait bénéfices de ses publicités mais couvrait aussi et à longueur de journée l’actualité politique et la commentait aussi et commentait  dans un genre que nous admettons inclassable.
 
L’institution de la commission d’attribution de la carte est la réponse urgente pour lever les ambiguïtés graves soulevées ici et là sur la profession du journaliste.
 
La commission va examiner les demandes formulées pour vérifier s’il s'agit bien d'une occupation principale et régulière (3 mois consécutifs pour une première demande), et si cette activité journalistique procure au postulant l'essentiel de ses ressources soit plus de 60%.
 
Elle vérifiera également si les activités du demandeur s'exercent bien dans le cadre de la profession. Il en est de même pour les fonctions de chargé de relations publiques et d'attaché de presse qui sont totalement incompatibles avec le statut de journaliste professionnel.
 
Le statut du journaliste est différent de beaucoup de professions. La liberté d’expression est si précieuse et si fondamentale qu’elle n’est pas accordée exclusivement à ceux qui ont des références journalistiques. C’est un droit élevé par la constitution et accordé à tout citoyen.
 
L’urgence aujourd’hui est de pouvoir transférer l’examen des délits de presse de l’institution judiciaire au conseil de la Presse pour parvenir ainsi à une dépénalisation totale.


Groupement  de Journalistes Comoriens

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37 commentaires
Yves - Le 08/01/2017 à 08:06:24
les comores,c'est loing ce n'est pas notre probleme
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Joly - Le 07/01/2017 à 18:58:32
il a un casier vierge ou ex delinquant
ca sent le faux .....ou brouteur
3 0
Ahmed - Le 07/01/2017 à 19:23:29
Azali est un sous homme, condamner un homme pour si peu est intolérable
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