Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Bonjour,
Le Château de Cabrières d’Avignon dans le Vaucluse (84) sera transformé en hôtel de luxe 5* avec un restaurant gastronomique à l’horizon 2024. Pour accéder à l’hôtel, une nouvelle route à deux voies d’environ 600 mètres de long sera construite sur des terres agricoles, à l’ouest du village, à «quelques pas» de la Zone de protection ZNIEF 2 dans le Parc du Luberon dont fait partie Cabrières d’Avignon. Cette route coupera le sentier de randonnées qui conduit au mur de la peste.
Nous voulons continuer à apprécier la qualité de vie de notre village, conserver notre tranquillité qui avaient été préservées jusqu’à présent. Nous sommes consternés à l’idée qu’elle va inévitablement se dégrader avec l’augmentation du nombre de touristes clients de l’hôtel et du restaurant.
Dans l’absolu, nous sommes bien évidemment pour la conservation et la restauration du patrimoine ancien. Mais pas à n’importe quel prix. Cette nouvelle route sera construire spécialement pour servir des intérêts financiers privés au détriment des intérêts collectifs du village de CABRIERES D’AVIGNON. Pour les investisseurs financiers de l’hôtel, le tourisme sera apporteur de devises. Mais en «contrepartie», pour tout le village, une source de nuisances: pollutions sonores, de l’air, lumineuses.
Cette route conduit à l’artificialisation d’une partie du territoire agricole ce qui a des conséquences sur l’environnement. Elle engendre une perte de ressources en sol pour l’usage agricole et pour les espaces naturels. En imperméabilisant certains sols, elle peut notamment accélérer le ruissellement des eaux pluviales. La destruction et la fragmentation des espaces naturels constituent également une menace pour la biodiversité.
Or, la création d’une nouvelle route, à deux pas d’une zone Znief 2 du parc du Luberon, qui plus est pour des intérêts privés nous le répétons, est à contre-courant du projet de loi climat que le gouvernement a fait pour lutter contre le grignotage des sols et dont l'artificialisation des sols est une mesure phare. Le texte prévoit de diviser par deux sur les dix prochaines années l'artificialisation des sols par rapport à la précédente décennie, et d'atteindre en 2050 l'objectif de zéro artificialisation nette.
Le coût moyen au km pour la construction d’une route à deux voies est d’environ 2 millions d’euros (source L'Usirf Union des syndicats de l'industrie routière française). Auxquels il faut ajouter pour 100 € de travaux réalisés, 10 à 25 € supplémentaires doivent être investis pour des mesures compensatrices environnementales. Au cours de la réunion publique d’information, sur le projet de transformation du château en hôtel de luxe 5 étoiles, organisée par la Mairie le 5 octobre 2022 il a été annoncé que le coût financier de la route serait pris en charge par l’investisseur financier. La route serait ensuite cédée à la municipalité.
Il est trompeur pour le public de ne s'en tenir qu'à un chiffre de conception/réalisation : l’entretien du réseau routier communal pèse fortement sur les budgets. Pour tout projet, essentiellement financé par le contribuable, le coût d’entretien courant, programmé, d’exploitation et de sécurisation d’une route est variable suivant différents critères notamment le niveau de service prévu, le trafic supporté, le contexte environnant…Nous attendons des informations relatives à un chiffrage moyen au km.
Enfin, dans une période où il est demandé aux citoyens des efforts de sobriété, nous savons qu’un hôtel de luxe a une empreinte écologique négative. Il est un gros consommateur d’énergie (chauffage et climatisation), d’eau pour les 50 chambres prévues avec baignoires (un client consomme deux fois plus d’eau qu’à son domicile 300 litres d’eau par nuitée et par personne), 2 piscines, un SPA.
La sécheresse et les restrictions d’eau risquent de se répéter l’été, est-ce bien raisonnable d’affaiblir les capacités de distribution d’eau du village ? Les afflux saisonniers obligent certaines communes à diminuer la distribution de l’eau. Ils entraînent des impacts importants sur l’environnement et sur la gestion locale des ressources en eau (source colloque 2017 - eau et tourisme). L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), estime à 10 millions de m3 d'eau utilisés chaque année, en France, pour le seul traitement du linge hôtelier. S'ajoute la consommation d'eau liée à l'utilisation des piscines, des SPAS, des toilettes (salle de bains, wc) des cuisines, au ménage, à l'entretien d'espaces verts, … Bref, au bout du compte, la note est salée.
S’agissant du traitement des eaux usées l’hôtel correspondra à l’équivalent 50 maisons supplémentaires sur le village. Se pose la question de la station d’épuration.
Nous voulons continuer à apprécier la qualité de vie de notre village, conserver notre tranquillité qui avaient été préservées jusqu’à présent. Nous sommes consternés à l’idée qu’elle va inévitablement se dégrader avec l’augmentation du nombre de touristes clients de l’hôtel et du restaurant. Il serait naïf de penser que les clients, livreurs, salariés de l’hôtel se contenteront de circuler sur la route construite spécialement pour l’accès à l’hôtel. Ils circuleront et se répandront à leur guise, là où bon leur semblera, en dépit de la nouvelle route à deux voies.
Enfin, mars 2021, nous avons eu le plaisir de lire «édifié pour protéger le Comtat Venaissin de la poste qui frappa la Provence en 1720, le mur de la peste est une véritable richesse patrimoniale et culturelle pour notre territoire. Un patrimoine que nous devons protéger et préserver pour les générations futures. Pour une gestion durable des paysages et de la fréquentation, notre commune s’est engagée dans la démarche d’obtention du label #grandsitedefrance. Une démarche globale de réflexion territoriale que nous menons avec les communes de Lagnes, Fontaine de Vaucluse, Saumane et Isle sur la Sorgue. Notre patrimoine est une richesse que nous devons protéger».
Une nouvelle route qui coupe le chemin d’accès au mur de la peste ne nous paraît pas être en cohérence avec le label grandsitedefrance.
Notre Association AGDEC conteste donc le projet de transformation du château en hôtel de luxe 5*. Elle est opposée à l’ouverture d’une nouvelle route à 2 voies de circulation.
L'association AGDEC a pour but d’œuvrer pour la protection de l'environnement en particulier D’AGIR POUR LA DÉFENSE DE L’ENVIRONNEMENT DE CABRIÈRES D’AVIGNON afin de conserver la qualité de vie de ses habitants, la qualité de son site et de ses espaces naturels, préserver la biodiversité. Elle sera vigilante quant à l’aménagement harmonieux et équilibré du territoire et de l’urbanisme à Cabrières d’Avignon.
Depuis le 8 décembre deux flayers sont distribués dans vos boîtes à lettres : Il y a à Cabrières environ 800 foyers. Environ 430 foyers de Cabrières d'Avignon recevront nos flayers. Nous nous excusons auprès d’eux, mais ils ne figurent pas sur le fichier d'adresses délivré par la poste. Nous vous remercions de partager les informations avec ceux qui ne les recevront pas :
- Un flayer qui explique pourquoi notre association est opposé à la transformation du Château en hôtel de luxe 5 étoiles, et à la construction d’une nouvelle route en limite d’une zone ZNIEF du parc du Luberon,
- Un flayer/pétition qui permettra à ceux qui le souhaitent de nous rejoindre dans l’association soit en signant la pétition et/ou en adhérant.
Nous avons besoin de votre soutien pour défendre nos convictions. Vous avez la possibilité de vous associer à notre démarche en signant la pétition. Elle sera adressée aux élus de Cabrières d’Avignon et aux parties prenantes décisionnaires en matière d’urbanisme environnemental.
Nom : Prénom : Adresse :
Mail : Téléphone :
Vous pouvez mettre la pétition «papier» dans l’une des boîtes à lettres suivantes :
Nicolas DUCLAUX (Président) – 49 chemin de la muscadelle
Ou
A l’atelier de Nicolas DUCLAUX – 191, chemin de la béridole
Ou
Marie-France RAMON (secrétaire) – 105 chemin de la muscadelle
Pétition sur internet: mes opinions.com AGDEC (Plate-forme labellisée par le Conseil économique social et environnemental CESE)
OU nous retourner la pétition à notre adresse mail : agdeccabrieres@gmail.com
ET/OU Adhérer (2 € par an) par chèque ou par site de collecte www.helloasso.com/associations/agdec
En attendant, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année. Prenez soin de vous.
Le Président, Nicolas Duclaux, La secrétaire, Marie-France Ramon, Les membres du bureau
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.