Nous demandons aux municipalités de Beloeil, Mont-Saint-Hilaire et de McMasterville d'intervenir concrètement auprès des commerces offrant des sacs en plastique biodégradables afin que ceux-ci offrent plutôt des alternatives réutilisables à leur clientèle. Nous demandons aussi à la municipalité de faire interdire l'utilisation, la distribution et/ou la vente de sacs et de pailles de plastique à usage unique.
D’année en année, nous utilisons toujours plus de ressources naturelles, comme l’eau et les arbres, que ce que la Terre peut fournir en un an. L’organisme «International Global Footprint Network » en fait le calcul tous les ans et le constat est pire d’une fois à l’autre. En date du 1er août 2018, nous avions déjà consommé tout ce que la Terre pouvait produire. Nous vivrons donc à crédit jusqu’à la fin de l’année. Selon leurs calculs, d’ici 2030, nous aurons besoin de l’équivalent de 2 planètes Terre pour notre consommation. De plus, si tous les pays consommaient comme nous, les Canadiens, la journée du grand dépassement serait le 18 mars et nous aurions besoin de 4.8 planètes.
Nous pouvons ralentir ou même changer ces données, en commençant avec la problématique des plastiques à usage unique, comme les sacs de plastique, les pailles et les bouteilles. Nous devons montrer à la population les possibilités qui sont offertes pour améliorer la santé de notre planète. Il y a tellement de solutions accessibles à tous pour remplacer ces plastiques. Il suffit de changer nos (mauvaises) habitudes pour de meilleures.
Beaucoup de municipalités changent leur réglementation sur les sacs de plastique. Ils interdisent les sacs de plastique léger à usage unique pour les remplacer par des sacs plus épais, soit 50 microns et plus. Ces sacs sont considérés biodégradables. Saviez-vous que les plastiques biodégradables restent moins longtemps dans l'environnement UNIQUEMENT s'ils ont un environnement favorable à leur décomposition? En effet, pour qu’un sac biodégradable se décompose complètement, il lui faudra plus d’un an avec de la lumière(ou de la chaleur) et de l’oxygène. Considérant que la plupart des gens sont mal informés sur l’impact que peuvent avoir leurs choix sur l’environnement, ces sacs se retrouveront dans les rivières, les lacs et les océans, mais aussi les forêts, les rues et les champs.Effectivement, seulement 14% de ces sacs sont recyclés.
Il est important de mentionner aussi qu’une fois qu'il a mariné dans la mer ou qu’il a été exposé au soleil, le plastique se délite en particules tellement petites qu'elles sont très difficiles à discerner. C'est ce que le chercheur Richard Thompson à désigner comme « microplastique ». Ils ont retrouvé du microplastique partout dans l'océan, depuis les profondeurs explorées jusqu'aux glaces de l'Arctique. L’océanographe québécoise, Sarah-Jeanne Royer, nous explique aussi que ces microplastiques créent des gaz à effet de serres(GES), une pollution supplémentaire de notre belle planète.
Sur les plages d’Hawaï, le sable est composé de 15% de microplastique et c’est sur la plage Kamilo Point que s'échouent des déchets transportés par le gyre du Pacifique nord, l'un des courants circulaires les plus pollués, qui provoquent la création des “mers de plastique”. Sacs, bouteilles, contenants de plastique et bien d’autres font partie de ces 8 millions de tonnes constituant le 7e continent. Environ 40 % de ces items en plastique n’auront pas été utilisés plus d’une heure. Les sacs de plastique réguliers commenceront à se dégrader au bout de 400 ans, les sacs biodégradables, tel que mentionné précédemment, se dégraderont au bout d’un an, s’ils sont dans un environnement favorable, et les bouteilles de plastique prendront entre 100 ans et 1000 ans à se dégrader. Tout ça, en produisant des GES.
Quelques faits à connaître :
2 tonnes de déchets par habitant sont générés chaque année au Québec ;
65% du contenu du bac de recyclage est composé d’emballages à usage unique ;
700 millions de bouteilles de plastique sont retrouvés chaque année dans les sites d’enfouissement du Québec.
Si nous prenons l’exemple de la « Mission 10 tonnes » et que nous ramassons 10 tonnes de déchets, ça équivaudra à 800 000 pailles de plastique ou à 1,1 million de sacs de plastique. Les bénévoles de cette mission ont ramassé, en 3 mois, 10 tonnes de déchets.
Il y a tellement de possibilités pour remplacer les plastiques à usage unique : les sacs réutilisables pour les courses et les filets pour les fruits et légumes, les pailles réutilisables en bambou ou en acier inoxydable, les sacs à sandwich et collation réutilisables créés par plusieurs artisans québécois, comme Véronique Poirier de Créations Coud-ci Coud-ça.
Je crois que si nous sommes plusieurs à suivre le mouvement afin de bannir définitivement les sacs de plastique de TOUTES les épaisseurs, ainsi que les pailles et les bouteilles de plastique, nous pourrons réellement faire une différence. Je crois aussi, qu’en tant que citoyens, nous avons le devoir de faire notre part et je crois que les municipalités doivent faire la leur, entre autres, en sensibilisant les citoyens.
Il faut bannir les plastiques à usage unique, car tant et aussi longtemps qu’il y en aura, les citoyens continueront de les utiliser. Cependant, si TOUS les commerces suivent le mouvement, il sera plus facile de faire une différence.
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