Actuellement, le cycle de vie d’une bouteille en verre est le suivant : une fois vide, elle est jetée, brisée, puis fondue dans un four à 1 500 °C pour recréer une nouvelle bouteille.
Seulement, le verre est un matériau très résistant : il peut être réutilisé jusqu’à 50 fois.
Auparavant, un système de consigne existait en France et perdure toujours dans certains pays comme l’Allemagne.
Alors, pourquoi avoir changé de système ?
La consigne a officiellement disparu en France en 1992. Mais dès les années 60, l’explosion des emballages jetables lui fait concurrence.
Pourquoi ?
Selon le Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets (CNIID) :
« Ce ne sont pas des considérations environnementales, mais avant tout commerciales qui ont conduit à la disparition de la consigne pour la réutilisation, au profit des emballages à usage unique ».
De nombreuses marques ont même milité activement contre le retour de ce système.
Parmi elles, surprise, Coca-Cola.
En 2016, une fuite de documents stratégiques de Coca-Cola Europe révélait ce schéma :
Car avec l’abandon de la consigne, la charge des déchets a été transférée des entreprises… aux collectivités. Et ainsi, au contribuable, via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.
Or, le recyclage coûte 35 euros par tonne et la consigne… zéro euro.
In fine, le retour de la consigne permettrait de faire des économies à la fois pour le consommateur, et pour le contribuable (économies sur les coûts de gestion des déchets, baisse du prix des produits…).
Par exemple, pour vendre 1 000 L de boisson, le système consigné de la bière alsacienne Météor coûte 256€ au total, là où son équivalent en bouteille à usage unique coûte 517 €.
De plus, la réintroduction de la consigne permettrait la création de nombreux emplois non-délocalisables : lavage, remplissage etc.
… et écologique
Réutiliser les emballages permettrait de limiter l’usage des ressources naturelles et donc :
La consigne sur le verre est largement plébiscitée par les citoyens !
Pas étonnant donc, que 88% des français estiment utile de disposer d’emballages réemployables/réutilisables dans leurs commerces.
Ecocup dans les festival ou vaisselle consignée dans les food-trucks, l’idée a déjà fait son bout de chemin !
Le moment idéal pour déclarer la guerre au tout-jetable
Cet automne, le projet de loi dit « anti-gaspillage » sera débattue au Parlement.
Un vote crucial sur les sujets de l’économie circulaire qui est annoncée comme une grande loi du quinquennat.
Reste qu’en l’état, le texte est insuffisant !
« il peut être fait obligation aux producteurs ou à leur éco-organisme de mettre en œuvre sur le territoire un dispositif de consigne pour recyclage, réutilisation ou réemploi des produits »
Traduisons : peut-être qu’en fait, on pourrait hypothétiquement, demander gentiment aux entreprises de ne pas jeter l’intégralité des emballages, enfin s’ils sont d’accord.
Pour des engagements concrets, on repassera.
Et surtout, cette consigne pourrait en l’état s’agir d’un recyclage déguisé.
Non, le système de consigne doit avant tout servir un changement drastique de paradigme : celui du basculement des emballages jetables au réutilisables.
Des mesures concrètes, et vite.
Un nouveau texte de loi ambitieux doit :
C’est le moment de se mobiliser !
Un vent de changement est en train de souffler.
Chacun à sa mesure, prend conscience que oui, la situation écologique est grave.
Seulement, loin de perdre espoir, des solutions existent et peuvent être mise en place rapidement et assez facilement.
Ce qu’il faut désormais ?
Une mobilisation citoyenne, pour que ces changements de mentalité puissent être inscrits dans la loi et débouchent sur des changements concrets.
Alors, prêts ?
A vous de jouer !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.