Pétition
66
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Auteur :
Auteur(s) :
Collectif « BOCAGE, ÈLEVAGE SENSIBLE »
Limoise
Destinataire(s) :
Mr le Préfet de l’Allier
Non à l'extension des activités d'élevage intensif (bovins et porcins) du GAEC De Roover (Limoise) !
Nous, populations des villages de Limoise, Pouzy-Mésangy, Franchesse, Couzon, Saint-Léopardin, unies derrière nombre de nos élus municipaux, citoyens de tous horizons, saluons les directives de Bruxelles qui imposent de nouvelles normes limitant la contention des animaux et augmentant leur espace vital au 1er janvier 2013.
Ces mesures permettront une relative amélioration de conditions de vie des animaux de ces élevages, et nous ne pouvons que nous féliciter de ce « petit pas » en avant même s'il reste beaucoup à faire en la matière.
MAIS :
Nous dénonçons la manière pour le moins curieuse, qui consiste à associer à la demande de réalisation des constructions nécessaires à cette mise aux normes :
- une demande d'extension d'élevage porcin de 12% qui conduira avec 603 truies à la présence permanente de plus de 8026 porcs sur l'exploitation (déjà 6939 actuellement) !
- une demande de doublement de l'élevage bovin laitier qui passant à 200 vaches conduira à la présence permanente d'un cheptel bovin de 375 têtes (déjà 165 actuellement)!
En pleine période de surproduction chronique porcine et d'effondrement des cours laitiers, une telle augmentation - qui n'est rentabilisable que par les subventions payées par les impôts de ceux qui subissent les pollutions et nuisances de ce type d'élevage - ne se justifie absolument pas sur le plan économique et n'est pratiquement pas créatrice d'emplois!
Nous dénonçons les effets pervers à terme de l'épandage annuel de près de 15 690 m3 de lisier sur des terres destinées à récolter la nourriture tant des porcs que des vaches laitières : asphyxie des sols, surcharge en nitrates et en phosphates, « enrichissement » des sols en ions métalliques, en métaux lourds toxiques et en antibiotiques issus des traitements médicamenteux indispensables, prodigués pour éviter les contaminations.
Nous refusons l'impact de ces épandages sur la flore et la faune sauvage environnante et les conséquences pédologiques du ruissellement et des infiltrations de ces effluents, notamment autour de Franchesse où une homologation vient d'être donnée pour l'exploitation et l'embouteillage de l'eau d'une source ; le territoire de St Léopardin, concerné par les épandages, est défini comme « zone vulnérable aux nitrates » !
Nous dénonçons les risques pandémiques nouveaux créés par la concentration de groupes d'animaux de cette importance, réservoirs susceptibles d'abriter et de disséminer toutes les pandémies grippales et respiratoires en milieu rendu mutagène par les antibiotiques: le SRASS issu des élevages bovin du Sud Est asiatique, comme la récente grippe mexicaine dite A à H1N1, d'origine mixte porcine/aviaire, présentent la caractéristique nouvelle d'être transmissibles de l'homme à l'animal assurant ainsi un nouveau risque de contamination potentiel des élevages devenant alors de véritables bombes virales, ce que souligne aujourd'hui l'OMS.
Nous refusons les nuisances associées à ces activités dont pâtissent tous les riverains :
- Odeurs persistantes liées tant à l'élevage qu'aux épandages.
- Dégradations renouvelées des chaussées, routes et chemins, sillonnés par des engins inadaptés, beaucoup trop lourds pour ces infrastructures.
- Destruction du paysage bocager par arrachage des haies et chênes centenaires.
- Impossibilité pour un jeune agriculteur de s'installer dans la région face à la mainmise systématique