Pétition
668
signatures
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Auteur :
Auteur(s) :
Laizon Environnement
12, chemin de la Croix-Nicolas
14190 Maizières
laizonenvironnement@nordnet.fr
membre de Basse-Normandie Environnement
et de la Fédération Environnement Durable
www.environnementdurable.net
Destinataire(s) :
Monsieur le préfet de la région Basse-Normandie
Les plaines de Caen-Falaise et de Trun, dans le Calvados, risquent d’être envahies par 100 éoliennes industrielles au minimum, plusieurs centaines peut-être, sous prétexte qu’elles n’auraient pas « de paysage à préserver ». En effet, le schéma éolien départemental a exempté d’éoliennes :
• la frange littorale
• le pays d’Auge
• la Suisse normande.
On voit alors que les « paysages à préserver » correspondent aux zones touristiques, l’intérêt des habitants étant totalement ignoré. Or, pour eux, le paysage, touristique ou non, est leur cadre de vie.
En conséquence, nous, soussignés, avons bien compris qu’exempter la frange littorale, le pays d’Auge et la Suisse normande d’éoliennes industrielles est dû au fait que ces machines sont des pollutions visuelles. Si elles le sont dans ces régions pour des gens de passage, elles le sont encore davantage pour les 60 000 habitants qui résident en permanence dans les plaines de Caen-Falaise et de Trun.
Nous rappelons qu’il est gravement injuste de chercher à culpabiliser les habitants des plaines, qui n’ont pas de gros intérêts économiques à défendre, en leur faisant comprendre que leur refus à eux – et spécifiquement à eux –, mettrait l’avenir de la planète en péril.
1° Nous vous demandons donc, lors de l’établissement du schéma éolien régional, de refuser toute nouvelle implantation d’éoliennes industrielles dans les campagnes découvertes de Caen-Falaise et de Trun, parce qu’elles offrent justement un paysage d’une exceptionnelle ampleur. C’est une rareté en Basse-Normandie qui doit être préservée.
En effet, le trait le plus original de ce paysage étant la profondeur de vision vers des horizons lointains, il convient de ne pas l’altérer par des obstacles de très grande hauteur, dont la couleur claire et le mouvement des pales mobilisent les regards ; or, on y voit déjà au sud les 10 éoliennes de Soulangy, Saint-Pierre-Canivet et Aubigny, à l’est les 14 éoliennes de Condé-sur-Ifs, Vieux-Fumé, Fierville-Bray et Airan et au nord les 22 éoliennes de Garcelles-Secqueville, Chicheboville-Conteville et Frénouville. Ces 46 éoliennes industrielles ont déjà gravement endommagé le paysage de la plaine et perturbé le cadre de vie de ses habitants.
2° Pour cela nous vous demandons de vous référer à la Convention européenne du paysage, élaborée et votée par le Conseil de l’Europe, ratifiée par la France le 17 mars 2006. Elle est particulièrement claire dans son préambule :
« […] le paysage est partout un élément important de la qualité de vie des populations : dans les milieux urbains et dans les campagnes, dans les territoires dégradés comme dans ceux de grande qualité, dans les espaces remarquables comme dans ceux du quotidien. »
« […] le paysage constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social, et […] sa protection, sa gestion et son aménagement impliquent des droits et des responsabilités pour chacun. »
Le rapport explicatif de cette Convention est encore plus explicite. Dans la partie Objectifs et structure de la convention, il est en effet indiqué aux points 21 à 23 :
« 21. Les populations européennes demandent que les politiques et les instruments qui ont un impact sur le territoire tiennent compte de leurs exigences concernant la qualité de leur cadre de vie. Elles estiment que cette qualité repose, entre autres, sur le sentiment issu de la perception, notamment visuelle, de l’environnement qui les entoure, à savoir le paysage, et elles ont pris conscience du fait qu