En Équateur, premier pays exportateur de bananes dans le monde, les plantations continuent de s’étendre. Depuis deux ans, un nouveau projet de bananeraie commence à détruire une zone humide, et prive ses habitant·e·s de leurs moyens de subsistance.
Le canton de Palenque compte deux vastes régions humides nommées Las Garzas, qui communiquent entre elles et couvrent près de 3 000 hectares. Elles abritent une biodiversité exceptionnelle et font vivre des centaines de familles d’une agriculture adaptée et résiliente.
Malheureusement, elles se trouvent au cœur de la principale zone de production de bananes...
En décembre 2021, l’entreprise argentine Export Jaime, a commencé à drainer ce terrain, en toute illégalité. Cette opération a des conséquences désastreuses pour toute la région. La végétation et les cultures autour de la future bananeraie se dessèchent, les animaux sont contraints de migrer, le bétail peine à se nourrir...
Cette situation a déjà poussé certaines familles à abandonner leurs terres, vendues à bas prix aux plantations alentours. Et le mouvement risque de s’accélérer...
Les habitant·e·s de Las Garzas se sont rapidement organisé·e·s pour se défendre. Le 2 janvier 2022, ils ont obtenu que le Ministère de l’Environnement ordonne une suspension totale des activités de drainage jusqu’à ce que l’entreprise se conforme aux normes environnementales. Malgré cette première avancée, l’entreprise continue son drainage sans être sanctionnée.
Pour contraindre les autorités locales à protéger correctement cet espace naturel, les habitantes et habitants de Las Garzas misent sur son classement comme « zone humide d’importance internationale », protégée par la Convention de Ramsar.
Le classement de la région comme zone protégée par la Convention de Ramsar permettrait d’imposer la fin du drainage et la restauration de la zone humide. Elle permettrait aussi de prévenir de nouvelles tentatives d’installation de bananeraies.
Mais c’est au gouvernement de l’Équateur d’accorder ce statut à Las Garzas.
Les effets du drainage sont encore réversibles : il est possible de restaurer le niveau et la qualité de l’eau, des sols et de la biodiversité... à condition de fermer très vite le canal de drainage !
Les habitant·e·s de la région font appel à nous pour appuyer leur demande, avant qu’il ne soit trop tard.
Vous pouvez agir dès aujourd’hui ! Signez cette pétition et interpellez le gouvernement équatorien pour protéger la zone humide de Las Garzas.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.