La Confédération paysanne de la Nièvre demande un moratoire sur les projets photovoltaïques sur les terres agricoles – aussi appelés projets d’agrivoltaïsme.
Technologie industrielle encouragée par les pouvoirs publics, le photovoltaïque sur les terres agricoles est présenté à la fois comme une énergie renouvelable rentable, comme un complément de revenu pour les paysan.nes et comme une activité compatible avec l’activité agricole. La chambre d’agriculture a pour projet d’accompagner l’installation de centrales photovoltaïques sur 2000 hectares de terres agricoles en Nièvre afin de financer la création de retenues d’eau. Ce projet est aujourd’hui dépassé par la multitude des promoteurs qui démarchent activement les propriétaires fonciers et les communes sans recherche de cohérence et en dehors de toute vigilance démocratique. Sur le terrain, de nombreux problèmes sont d’ores et déjà mis en évidence : renchérissement et spéculation sur le foncier, concurrence entre destination alimentaire et énergétique des surfaces agricoles et risques accidentels incendies.
De plus, cette technologie est au stade expérimental comme en témoigne les travaux actuels de la recherche. Dans ce contexte, la Confédération paysanne considère qu’elle n’est pas déployable sur de grandes surfaces et que le déploiement du photovoltaïque doit se limiter sur les toits des bâtiments, des petites unités de méthanisation, des ombrières de supermarchés et sur tout espace déjà artificialisé.
Une quinzaine de projets sur des terres agricoles seraient à l’étude en Nièvre. Nous demandons aux autorités administratives un moratoire sur ces projets tant que le potentiel d’équipement des toits et autres surfaces déjà artificialisées n’aura pas été évalué conformément aux engagements du SRADDET de Bourgogne Franche-Comté entériné en juin 2020.
Pour la Confédération paysanne, les terres agricoles ont une vocation nourricière et ne doivent pas être mise en concurrence avec la demande énergétique croissante. Ne reproduisons pas les erreurs commises avec les agro-carburants, qui ont entrainé une spéculation sur les denrées alimentaires et un changement d'affectation des sols désastreux.
La Confédération paysanne organise une pétition en ligne en faveur de sa demande de moratoire. De plus, elle demande aux communes et communautés de communes qui le souhaitent, de voter une motion favorable à la demande de moratoire en conseil municipal et d’en informer le préfet accompagné d’une demande de rendez-vous collective (mairies signataires et confédération paysanne).
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