Pour l'ouverture des pépinières et établissements horticoles dans le respect des gestes barrière au même titre que les jardineries et grandes surfaces
Les horticulteurs indépendants du Haut-Rhin resteront fermés au public, après un seul jour d'ouverture pour certains d'entre eux. Des courriers successifs de la préfecture peu clairs leur avait fait croire qu'ils pourraient bénéficier des mêmes conditions que les jardineries.
Mais ce mercredi 22 avril, le préfet a fermé la porte. « Le décret n°2020-293 du 23 mars 2020 n’autorise pas les établissements qui commercialisent exclusivement des plantes, des fleurs, des arbres, des plants ou encore des semences, à accueillir du public.
Pour ces établissements, seuls sont en effet autorisés le retrait de commandes à l’entrée de l’exploitation, à la porte du magasin ou de la serre, et leur livraison. Toutes ces formes de vente doivent respecter les mesures barrières», décrète-il.
Ces professionnels avaient pourtant respecté le confinement et fermé leurs magasins dès le 16 mars. Ils avaient pu à nouveau écouler leur production, à condition d'organiser la vente sous forme de drive, à partir de début avril.
Entre-temps, l’ouverture sans conditions des jardineries avait été accordée et la vente de plants dans les grandes surfaces autorisée.
Les horticulteurs alsaciens ont à leur tour demandé l’ouverture au public de leurs espaces de vente, une demande relayée par leur fédération régionale. Un premier courrier du 15 avril signé par le préfet évoquait « l’autorisation de la vente directe depuis l’exploitation agricole ».
Une deuxième réponse de la préfecture datant du 20 avril informait la fédération d’une dérogation leur permettant de vendre en direct depuis l’exploitation agricole des plants ornementaux et potagers.
Mais le même jour, dans un nouveau courrier, le préfet Laurent Touvet signait un nouveau courrier en s'appuyant sur «le décret 2020-293 du 23 mars 2020» et justifiant l’ouverture des jardineries par «la spécificité de l’alimentation animale qui rend nécessaire l’ouverture de commerces spécialisés disposant d’un rayon alimentation animale, en raison des possibles difficultés d’accès à ces produits. »
« Comme nous, nos clients n'y comprennent rien »
Paul-André Keller, président de la Fédération régionale des pépiniéristes et horticulteurs d’Alsace, a informé ses membres de cette interdiction ce mardi 21 avril dès 6 h 45. « Je leur ai conseillé de ne pas ouvrir leur magasin au public, mais de conserver l’ouverture au public par le drive déjà en place. » Pour lui, pas de doute : « Le dossier bloque à la préfecture. Nous en avons assez d’être baladés de la sorte.
Ce courrier envoyé lundi, tard dans la soirée, remet tout en cause. C’est une injustice. Les jardineries peuvent vendre des plants, ainsi que les grandes surfaces.
Et nous ? Nous sommes effondrés, c’est notre pleine période de production. Comme nous, nos clients n’y comprennent rien. »
Lui et ses collègues avaient pourtant anticipé les règles de sécurité en diffusant, il y a plus de deux semaines, des consignes aux membres de la fédération. « Nous avions tous prévu, le marquage au sol, les distances de sécurité, les gestes de protection… Tout le protocole était dans les clous. »
Paul-André ne cache pas ses inquiétudes sur l’avenir des établissements.
« Notre survie est en jeu. Nous réalisons 70 % de notre chiffre d’affaires entre la mi-mars et la mi-juin. Les plants vendus sont tous cultivés par des producteurs détaillants de la région. Notre force, ce sont des plants de qualité et le conseil en plus. Nos nombreux clients ne s’y trompent pas. Pour nous, rien ne justifie un tel changement de cap. »
Horticulture et pépinière sont à l'air libre ou sous grandes serres et les ventes devront se faire seulement dans les entreprises. Il y a bien plus de sécurité qu'en jardinerie ou grande surface ( qui font pendant ce temps de gros profits ).
Situation dramatique, que vit actuellement la filière horticole Nationale et les pépiniéristes producteurs en particulier.
Il y a une extrême urgence, car beaucoup sont appelées à disparaître si on ne les aide pas, très rapidement. Les agriculteurs continuent de travailler heureusement, les jardineries viennent d’être autorisées à vendre leurs plants et le gouvernement vient d’autoriser la vente des plants de légumes, restent sur le bas côté les petites pépinières qui sont fortement pénalisées et la filière horticole risque de ne pas s’en remettre...
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