Nous, citoyens français, nous opposons fermement aux tirs sur les loups, espèce couverte par un régime de protection stricte au titre de l'article 12 de la directive 92/43/CE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, dits habitats, qui disent bien que : « sont interdits sur tout le territoire la destruction ( organisée ou par braconnage), la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans leur milieu naturel ». Des dérogations et procédures d'exception sont cependant prévues dans la loi française et européenne sur la protection du loup, notamment pour la prévention des dommages importants aux bétails, mais l'exception faisant la règle, de dérogations, nous passons à l'ouverture annuelle d'un nouveau plan d'abattage de loups systématique et programmé.
Alors que la conscience collective s'éveille, face à l'extinction rapide des espèces sauvages, que nous portons un regard plein d'inquiétude sur notre nature, notre gouvernement cède une nouvelle fois au lobbyisme des chasseurs, des éleveurs et de quelques partisans pour zéro loups.
Nous protestons contre ce plan loup, qui ne va pas dans le sens de la cohabitation et qui ne protège pas l'espèce. Ce n'est pas un plan de protection pour la nature, c'est un plan pour le pastoralisme.
Les tirs sur les loups sont devenus la facilité dans notre pays, alors qu'ils devraient être l'ultime recours, laissant aujourd'hui aux éleveurs la possibilité de faire justice eux-même, sans qu'ils aient nécessairement mis en place les moyens de protection pour leurs troupeaux . Il faut utiliser les tirs d'effarouchement durant les attaques, méthode non létale et éducative, pour apprendre aux loups les dangers qu'ils encourent en cas d'attaque sur les animaux domestiques. Les tirs de prélèvement sont aléatoires ( les loups tués, ne sont pas forcément ceux qui attaquent ) et d'aucune utilité, comment voulez-vous qu'un loup comprenne la relation avec ces tirs si l'attaque s'est passée quelques jours avant ?
Nous dénonçons le mauvais pastoralisme, un élevage extensif des troupeaux, atteignant des milliers de têtes, sans surveillance, et avec un surpâturage en estive qui favorise l'érosion du sol. Les montagnes doivent rester des zones de nature protégées.L'argent des finances publiques, notre argent, ne doit pas servir à financer et dédommager ces entreprises qui n'ont rien à voir avec le métier de berger.
Nous souhaitons que notre argent soit utilisé pour donner plus de moyens aux petits élevages, en leur donnant les aides, que nous aurons supprimés aux élevages industriels .Pourquoi ne pas labéliser les produits dans les zones loups, comme zone de biodiversité pour valoriser l'élevage traditionnel . Les moyens financés par l'État, doivent être mis sur l'accompagnement technique des éleveurs et le contrôle du bon usage des subventions, c'est à l'éleveur de garder et de faire garder son troupeau ( parc de regroupement clôture électrifiée, chiens de protections, parc de pâturage de protection renforcée, aide-berger.....). Les moyens doivent être également utilisés pour le développement de la recherche pour effaroucher les loups, et dans la création de brigades de bergers ou brigades citoyennes mobiles.
Les loups sont des animaux pacifiques avec lesquels nous pouvons et devons cohabiter. En chassant librement ils contribuent à l'équilibre des espèces, et font un travail de régulation remarquable, notamment en régulant, bien mieux que les chasseurs, les ongulés qui impactent le milieu agricole.
Reconnaissant le rôle essentiel de la faune et de la flore dans le maintien des équilibres biologiques,
C'est à toutes et tous de nous pencher sur le problème, notamment avec un travail d'éducation qui cesserait de colporter de fausses rumeurs sur ces animaux et par l'acceptation des territoires qui sont des règles à respecter par chacun, arrêtons les zones de chasse dans les lieux fréquentés par les loups.
Nous , citoyens, nous demandons l'arrêt immédiat des tirs sur les loups. Cessons de nous réfugier dans notre anthropocentrisme qui, finalement, nous conduit droit à notre perte . Agissons pour eux, pour nous, pour notre nature !
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