Eau Nature pour les Arbres ou Eau de Luxe pour Béton ?
Certains riverains de canaux utilisent pour arroser leur végétation, un système d’arrosage, par gravité, avec canaux, vannes et martellières, dit à l’ancienne. Ce système présente plusieurs avantages :
L’eau n’est jamais perdue. Elle est récupérée par la terre et si on laisse un paillage de feuilles, elle ne s’évapore pas et est absorbée entièrement par la végétation qui l’utilise pour produire oxygène et fraîcheur. C’est un arrosage durable. Beaucoup d’eau mais pendant un temps très court et moins fréquemment (ce qui ne préjuge pas de la consommation totale). Et non soumis à un aléa climatique de quelques jours, voire plusieurs semaines. Et qui économise l’énergie (pas de pompes).
Or la SEMM pose maintenant des compteurs. C’est le Réglement. et cela a un sens dans le cadre de la gestion de l’eau avec le réchauffement climatique. Mais voilà que la SEMM (Société des Eaux Marseille Métropole) impose aussi une réduction drastique du débit, elle impose une autre manière d’utiliser l’eau. Certains riverains ne pourront donc pratiquement plus arroser leurs jardins.
C’est le cas dramatique d’une vielle dame à Marseille. La SEMM lui impose une réduction drastique du débit (de 4 à 5 fois inférieur). Et il n’y a pas d’autres alternatives à l’arrosage existant (par canaux et martelières) compte tenu de la topographie des lieux. Alors, après 60 ans de travail pour protéger un espace arboré, cette dame va regarder mourir ses feuillus centenaires pendant que l’eau du Canal qui traverse sa propriété va mourir à la mer..
Et c’est bien là le problème : la restriction de cette eau brute est d’autant plus incompréhensible pour certains riverains que l’eau va en dernier ressort se perdre dans la mer.
On sait que 20 à 40 % de l’eau potable, qui subit, elle, un traitement onéreux, va se perdre dans des réseaux nationaux, mal entretenus, sans aucune retombée utile. Et une partie de ce qu’il en reste sert à faire du béton, laver des cailloux de carrière. etc...
Il va donc falloir décider si nous préférons continuer à gaspiller l’eau potable, vivre dans du béton trop propre, avec des cailloux trop bien lavés ou bien si nous préférons respirer et ne pas mourir de chaleur. Savoir, si nous préférons faire profiter nos arbres, pendant qu’il en est encore temps, de l’eau brute de nos canaux, moins onéreuse. N’oublions pas que la production d’ oxygène et fraîcheur de nos jardins ne se délocalise pas, ne s’importe pas, n’a pas de frontière, est gratuite pour les riverains et indispensable à la survie des êtres humains..
Alors signons pour subvenir aux besoins de nos jardins, sans restriction, en eau brute de nos canaux, avant qu’elle aille se perdre à la mer.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.