Non à l'enfouissement d'amiante lié à Saint-Didier-la-Forêt.

Monsieur le Préfet du département de l’Allier,

Objet : opposition au projet d’enfouissement de déchets d’amiante lié sur le site de la carrière située au lieu-dit « Le Grand Etang » sur le territoire de la commune de Saint-Didier-le-Forêt.

A l’heure où il est partout question de transition écologique, de préservation de la biodiversité et de protection de l’environnement, il nous semble particulièrement choquant de voir s’installer un site d’enfouissement d’amiante sur la commune de Saint Didier la Forêt, au sein d’un bassin de vie où l’agriculture, l’élevage, la forêt et l’habitat cohabitent harmonieusement depuis des siècles.

Il ne s’agit pas ici de revenir sur la nécessité du « désamiantage », mais de s’élever contre un projet dont les externalités négatives sont telles qu’il est nécessaire de recourir à l’autorité de l’État pour imposer son implantation à une collectivité territoriale – qui plus est une collectivité rurale pour laquelle la qualité des sols est une question de vie ou de mort économique.

Plusieurs considérations nous amènent à nous opposer au projet d’implantation d’un site d’enfouissement sur la commune de Saint-Didier-la-Forêt mené par la société CMCA :

 - son caractère irréversible qui condamne le site à une pollution définitive ;

 - son emplacement en lisière de forêt qui ne manquera pas de porter atteinte à la faune et à la flore dans le secteur ;

 - son emplacement juste au-dessus de la nappe phréatique avec des risques de pollution de celle-ci ;

 - sa visibilité qui affectera l’image et l’attractivité d’une commune de moins de 400 habitants qui s’emploie à lutter contre la désertification des campagnes et qui se voit menacée de devenir rapidement un village fantôme.

Pour ces raisons, autour desquelles se retrouvent habitants, chasseurs, agriculteurs et éleveurs, nous vous demandons de revenir sur ce projet du monde d’avant qui est un non-sens économique, environnemental et éthique.

Nous vous prions, Monsieur le Préfet, de croire en l’assurance de nos respectueuses salutations.

Jean-Marie Faivre