Comme tout le monde le sait, l'origine des poules se perd dans la nuit des temps. Sans nous perdre en conjoncture sur l'apparition de l'oeuf ou de la poule, nous pouvons concevoir que dans ce duo infernal intervient celui que tout le monde oublie, le coq.Du coup, ce fameux coq s'est dit qu'il fallait faire en sorte de s'intégrer dans la devinette qui plaisait tant à Darwin et nos enfants et qu' il fallait marquer le coup.
Ne connaissant pas les fondements profonds de notre cher symbole, j'ai décidé de faire confiance à Science et Vie:
"Pourquoi si tôt ? “Pour des raisons thermiques, explique Philippe Jourde, naturaliste à la Ligue de protection des oiseaux. Les sons se dispersent mieux quand la température est froide.” Or, notre emblème national est originaire du Sud-Est asiatique et a vécu dans la chaleur tropicale. Il profitait alors de la fraîcheur matinale pour porter son chant le plus loin possible.
Le coq, ce grand séducteur
Son “chorus matinal”, terme désignant le chant matinal de tous les oiseaux, dit qu’il est le maître des lieux et tient éloigné d’éventuels rivaux de son territoire. D’où ces batailles chorales au lever du jour : les coqs de tout le voisinage n’en finissent pas de se répondre pour affirmer leur supériorité.
Mais le coq cherche aussi à séduire les poules. “Le coq est ardent sexuellement, pire que le lapin. Il est insatiable et veut plaire à son harem”, explique Jean-Claude Périquet, président de la Fédération française des volailles. En chantant, le coq vante sa vigueur et “son chant est révélateur de son état de santé, poursuit Philippe Jourde. Un chant puissant et soutenu traduit une bonne forme physique et une bonne alimentation. Ce qui signifie que son territoire est suffisamment riche pour accueillir une nichée”.
S'il chante peu, c'est qu'il a des parasites..."
Vous voyez donc le lien?
Les voisins de Maurice veulent un coq qui chantent peu ou pas, à partir de là, il est difficile de ne pas faire un lien avec les parasites qui veulent gagner le combat contre ce pauvre Maurice!Mais reprenons les arguments dans l'ordre...
Se faire entendre le mieux possible de ses concurrents mâles: Bien sûr il y a de quoi déstabiliser un urbain de se voir concurrencé à 5h30 du mat alors que mal rasé et tout bouffi il entend son concurrent le plus proche rameuter ses troupes féminines comme il le fait depuis 20.000 ans...
Le coq est ardent sexuellement: De là à voir un voisin jaloux qui veut mettre fin à la vie d'un coq pour maintenir son statut ou à une voisine coquine qui se sent irrémédiablement attirée dans la cour de ce mâle réveillé si tôt qui couvre le ronflement de Môssieur...
Mais quel est ce chant qui me titille tous les matins?
Mais l'argument à retenir est celui de la vigueur, de la vie de la nature, de cette campagne pourtant souvent maltraitée qui se trouve envahie de cette espèce urbaine qui souhaite s'exiler et adapter à ses concepts et son confort immédiat ce qui fait justement la richesse d'un lieu, de ce qui rend particulièrement unique un environnement précis.
Mais ces gens-là sont comme ceux qui ne supportent pas le moindre insecte et qui hurlent à l'apparition d'une araignée en maudissant les mouches...Alors nous devons trancher, nous devons choisir entre Maurice qui appelle son harem, qui rassure sa population, qui raconte naturellement qu'il est en forme et que cette journée va se dérouler sous les meilleurs hospices et ce couple exilé temporaire qui souhaiteraient adapter l'environnement de leur résidence secondaire à leurs habitudes urbaines et plutôt superficielle.
Nous demandons aimablement au juge qu'il propose comme solution l'exil de ces gênants voisins occasionnels dans l'endroit aseptisé qu'ils attendent ou qu'il rejette leur demande en leur proposant d'être plus conciliants, plus adaptables au milieu qu'ils envahissent. C'est à partir de ces petites choses que l'on peut défendre la liberté de la vie contre l'investissement de l'argent, parce que finalement, c'est tout à fait ça.
Nous laissons bien sûr la justice décider du lieu d'expulsion de ces voisins procéduriers, nous sommes éventuellement prêt à participer aux frais postaux...En dehors de l'aspect humoristique et ironique de cette situation totalement délirante de la part d'occupants occasionnels qui souhaitent modifier l'environnement à leur propres désirs, ce genre de combat doit prendre fin et libérer les tribunaux de ces absurdités qui prennent le temps de personnes impliquées à rendre une justice qui n'a rien à voir avec le confort que l'on peut s'acheter même pour deux jours par mois!
A vos signatures, citoyens!
Christophe R.