Lors du Conseil Municipal de Castelnau de Médoc du 19 décembre 2023, deux délibérations ont réactivé l’étude de création d’une centrale photovoltaïque sur des zones forestières publiques ou privées.
Souvenons-nous qu’un premier projet global avait été voté en novembre 2020 mais mis en échec par des instances départementales, dénoncé par un communiqué de l’association agréée «VIVE LA FORET» et une pétition recueillant près de 43 000 signatures.
La première délibération concerne l’intention d’implanter une centrale solaire au sol en lieu et place d’une parcelle entièrement boisée de pins de 35 ans, sur une emprise stricte clôturée de 3,2 ha située sur le lieu-dit « Mont Dore », soit 2 ha de moins que sa superficie totale.
Toutefois, le document établi par la société URBA 382, filiale d’URABASOLAR indique que « la clôture devra être positionnée à plus de 30 mètres de la première rangée de peuplement de résineux pour préserver les accès DFCI principaux de manière à permettre une intervention extérieure des véhicules de secours ».
L’emprise de 3,2 ha sera donc fortement agrandie à environ 4,7 ha par le déboisement supplémentaire nécessaire à ce périmètre de sécurité et qui peut être représenté par l’emprise initialement prévue sur cette parcelle en 2020.
Tout se joue dans les détails non-dits dans la délibération !
Autre point important : en compensation du déboisement, une autre parcelle communale située en zone naturelle, administrée sous le régime forestier, entretenue par l’ONF, deviendrait une « servitude environnementale » pour stocker les engins, les faire circuler, passer des câbles, assurer l’entretien et les coupes diverses…
La question qui nous anime est : en quoi cette parcelle entièrement boisée, sous gestion ONF, pourrait-elle être utilisée comme « servitude environnementale », située à 2,5 km du site du Mont Dore ? En réalité, les initiateurs du projet utiliseraient la zone de compensation comme base tampon et s’en servir à l’avenir en grapillant d’autres parcelles de la forêt pour étendre le projet (faire le lien avec la seconde délibération).
La forêt prise en tenaille et en otage, le doigt est dans l’engrenage.
La seconde délibération concerne l’identification et la remontée au référent préfectoral des parcelles pouvant s’inscrire dans l’application de la loi n°2023-175 du 10 mars 2023 liée à la reconnaissance par la commune des « Zones d’Accélération des Energies Renouvelables » (ZAENR), publiques ou privées disponibles sur le territoire communal.
En d’autres termes : il s’agit de zones identifiées par la commune comme potentiellement exploitables pour y implanter des sites producteurs d’énergies renouvelables.
La commune a ainsi proposé (sans concertation publique) aux instances chargées de recueillir ces vœux, des zones comme la plaine des sports, y compris le terrain de football, la forêt communale, des parcelles privées intra-muros ou classées en zone naturelle identifiée par le Plan Local d’Urbanisme (PLU) révisé en 2019 (voir zones hachurées).
Il faut rappeler que la loi impose une concertation publique qui permet aux administrés et aux associations d’avoir les informations complètes sur les enjeux de la loi, son application in situ et de recueillir leurs avis.
La commune a volontairement grillé des étapes essentielles, en toute clandestinité et nous savons pourquoi.
Enfin, et une fois de plus pour ne pas rester sans solution face à l’implantation des énergies renouvelables : pourquoi ne pas inscrire au préalable dans le PLU, en concertation avec les territoires de la Communauté de Communes Médullienne, une mention pour que toutes les nouvelles constructions ou rénovations, s’équipent de panneaux photovoltaïques ?
Si l’intention est réellement d’accélérer la production d’électricité par des énergies renouvelables, les citoyens pourraient ainsi participer à cette conversion sans que la commune ne désigne de zones naturelles à déboiser ou à exploiter ? Ces installations ne sont plus un frein pour les ménages, car leur coût est en baisse, les aides publiques sont nombreuses.
Soyons respectueux des hommes et de la nature, n’acceptons pas ces deux projets qui amèneront encore plus d’artificialisation de zones naturelles.
SIGNEZ LA PETITION POUR DIRE NON ET REFUSER DE DETRUIRE LA FORÊT ALORS QUE TANT DE BATIS OU DE FRICHES POURRAIENT ETRE AMENAGES.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.