Le très décrié glyphosate, substance déclarée active du fameux Roundup du géant de la chimie Bayer-Monsanto, est l’herbicide le plus vendu au monde. Sa large utilisation entraîne, de ce fait, une vaste contamination de l’environnement. En France, le glyphosate est présent dans 70 % des sols prélevés selon des travaux de 2023 (1) de chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. En outre, il est le troisième pesticide le plus retrouvé dans l’air selon des données de 2020 (2) de l’agence sanitaire française.
En 2015, le glyphosate a été classé cancérigène probable par le Centre international de recherche sur le cancer. En 2021, la recherche médicale française a jugé l’herbicide possiblement perturbateur endocrinien, génotoxique, générant un stress oxydant et une altération du microbiote.
Pourtant, ces nombreux effets néfastes ont été ignorés dans le cadre de la procédure en cours de demande de réautorisation du glyphosate. C’est ce que l’association *Générations Futures a démontré dans un rapport (3) publié le 12 septembre 2023.
En outre, l’évaluation des effets du glyphosate sur la biodiversité et les écosystèmes n’a pas été effectuée dans le cadre de cette procédure. Et que répond la France à cette absence d’évaluation ? Que les effets du glyphosate sur la biodiversité pourraient être évalués à l’issue de l’approbation du glyphosate !
Cette situation est scandaleuse tant d’un point de vue sanitaire, que environnemental.
L’opinion publique française est claire : 70.5 % des Françaises et des Français (4) pensent que l’utilisation du glyphosate devrait être interdite dans l’Union européenne (UE).
L’autorisation de l’herbicide arrive à échéance en décembre 2023. Les 12 et 13 octobre prochains, les 27 États-membres de l’UE se réuniront pour voter - ou non - sa réautorisation pour dix années supplémentaires proposée par la Commission européenne.
Au regard des faits alarmants qui prouvent la contamination de l’environnement par le glyphosate et ses effets néfastes pour la santé, exigez avec nous que la France se positionne contre sa réautorisation. Soutenez, signez !
*Générations Futures est l’association française de référence sur les pesticides et autres substances chimiques toxiques.
Sources :
1) https://www.inrae.fr/actualites/persistance-residus-pesticides-sols-interet-dune-surveillance-nationale
2) https://www.anses.fr/fr/content/pesticides-dans-l%E2%80%99air-ext%C3%A9rieur-l%E2%80%99anses-identifie-les-substances-n%C3%A9cessitant-une-%C3%A9valuation
3) Rapport à retrouver sur le site de Générations Futures.
4) Sondage IPSOS commandé par Pan Europe et Générations Futures le 11 septembre 2023.
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