Le glyphosate est le désherbant le plus utilisé au monde et le composant principal du Roundup de Monsanto. Rien qu’en France, on en utilise chaque année plus de 10 000 tonnes, essentiellement dans l’agriculture. On en retrouve même lors de prélèvements d’urine et de lait maternel sur des personnes vivant en ville, et n’ayant eu a priori aucun contact direct avec cette substance.
En mars 2015, l’évaluation du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a donc fait l’effet d’une bombe : le CIRC classait le glyphosate dans la catégorie des « cancérogènes probables » avant de présenter fin juillet une étude détaillée à ce sujet. L’agence estimait notamment qu’il existe des preuves démontrant une association entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancers tels que le lymphome non hodgkinien et le cancer du poumon.
Le « principe de précaution », ancré dans les textes européens et censé protéger les citoyens, voudrait que cette substance potentiellement cancérogène ne soit donc plus autorisée.
Un jour avant l’expiration de l’autorisation du glyphosate en Europe le 30 juin 2016, la Commission européenne a décidé de la prolonger jusqu’à la fin 2017, faute d’une position majoritaire au sein des États membres.
A suivi pendant 18 mois un feuilleton sur fond de polémiques : avis contradictoires d’agences sanitaires, opacité des études utilisées informations sur de potentiels conflits d’intérêts, scandale des Monsanto Papers, etc. La Commission européenne, qui voulait renouveler l’autorisation du glyphosate en Europe pour au moins 10 ans, a finalement décidé avec les États membres en novembre 2017 de la prolonger pour 5 années. Emmanuel Macron s’est alors engagé à interdire l’herbicide « au plus tard dans trois ans », c’est-à-dire fin 2020.
Il faut maintenant que cette promesse se concrétise, avec un plan d’accompagnement des agriculteurs, et dans une perspective de sortie des herbicides et pesticides tout de suite.
Nous faisons cette pétition pour accélérer cette transition et obliger les pouvoirs publics à réagir. Cette pétition constitue une première étape.
Lien article du Parisien.fr :
Ariège: Ils retrouvent 14 fois la dose autorisée de glyphosate dans leurs urines et portent plainte
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