Le plus grand lac glaciaire du Massif Central est pollué depuis plus de 50 ans par la société EDF.
Un site naturel exceptionnel formé à la fin des glaciations il y a plus de 13 000 ans. Au pied du Massif du Sancy, ce lac de 36 hectares et de 26 mètres de profondeur aux eaux translucides et oxygénées permettaient la vie de la seule population d’ombles chevalier du Cantal. « Le fait qu’il ne se transforme pas en tourbière comme ses voisins, en faisait un lac unique doté d’une biodiversité exceptionnelle ». Thèses réalisées par Nicole Omaly, Luc Olivier, Léo Chassiot…
Dans les années 1960, l’état autorise l’entreprise EDF à réaliser des travaux pour dériver et stocker jusqu’à 75% de l’eau des rivières Tarentaine et Eau Verte dans le barrage de Lastioulles avant de la rediriger vers le barrage de Bort les Orgues. Les travaux d’aménagement débutent dans la foulée, la mise en eau du complexe a lieu en 1969 faisant dériver, par an, dans le lac naturel de la Crégut plus de 100 millions de m3 d'eau chargés de sédiments, sans qu' EDF n’ait d'autorisation de traverser le lac sauf par une canalisation (servitude d'aqueduc). En 1992, les propriétaires et les riverains du lac, inquiets de la coloration chocolat de l’eau du lac de la Crégut après chaque orage décident de créer l’Association de Sauvegarde du lac de La Crégut.
Dès lors, plusieurs études et analyses sont réalisées et les résultats confirment la pollution du vieux lac par plus de 29 000 tonnes de boues sédimentaires composées principalement de MES (matières en suspensions) venues pour partie de la retenue du Tact située à l’amont et déjà comblée.
Études : Université Blaise Pascal, Athos Environnement, PNRVA, EPIDOR …
Directement mise en cause, la société EDF joue la montre, minimise les faits, ne tient pas compte des injonctions préfectorales, reste sourde à tous travaux de contournement du lac, préférant attendre le renouvellement des concessions (arrivées à terme depuis 12 ans) promis par le gouvernement.
Aujourd’hui et après 30 années de réunions et de dialogues stériles avec un exploitant hors la loi et une administration dans l’attente du gouvernement, les membres de l’Association de Sauvegarde du lac viennent de mandater le cabinet d’avocats parisiens C. Huglo / C. Lepage pour représenter et défendre les intérêts du lac.
Ce vieux lac a nourri, abreuvé, émerveillé tant de générations que toute la région doit se mobiliser pour que le lac de la Crégut retrouve sa tranquillité. On ne peut pas le laisser tomber AIDEZ-NOUS A LE SAUVER !
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