Adressé à : Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique
Nous sommes peu nombreux à nous rappeler à quoi ressemblaient nos paysages agricoles dans le passé : de petites et moyennes parcelles, séparées le plus souvent par des haies et formant un magnifique patchwork de différentes couleurs… C’est le souvenir que j’en ai.
Ça a bien changé depuis et je pense que nous devons agir car on va droit à la catastrophe…
De vastes étendues sans vie, sans couleurs !
Aujourd’hui, les champs sont d’immenses étendues à perte de vue qui ne servent qu’à une chose : avoir le plus haut rendement possible peu importe la manière de l’obtenir. Tous les moyens sont bons…
Adieu les haies entre les champs : trop d’espace perdu, trop de difficulté pour circuler, parcelles trop petites -> pas rentable : on enlève !!!
Adieu la nature, la vie, les insectes : on tue !!!
Voilà en substance ce qu’on a décidé de faire depuis des dizaines et des dizaines d’années : agir avec pour seule vision celle de la rentabilité, de la récolte de masse, de l’argent €€€ !
Oui, nous sommes nombreux à devoir être nourris, bien sûr, mais pas à n’importe quel prix…
Ce prix, nous le payons tous aujourd’hui avec :
- des fruits, légumes, céréales appauvris en nutriments et récoltés en masse
- des champs proches de nos habitations qui épandent des produits toxiques nocifs pour nos familles
- des sols appauvris, épuisés…
Oui, c’est NOTRE réalité aujourd’hui !
Nous nous battons tous les jours contre l’emploi des pesticides en pensant à notre santé, c’est évident, mais voyons plus large, plus loin et même plus petit : toute cette vie champêtre (insectes, animaux, oiseaux) qui est anéantie par l’emploi de ces produits toxiques qui sont utilisés justement parce qu’aucun d’eux n’est là pour chasser plus les nuisibles !!!
C’est le serpent qui se mord la queue ! Et ça ne choque personne.
700 000 km de haies tout simplement arrachés [1]
Les haies entre les champs étaient des viviers d’insectes et d’oiseaux dont la principale activité était justement de chasser et éliminer les nuisibles.
La destruction de ces haies a tout simplement signé l’arrêt de mort de ces petites bêtes bien utiles qu’on a alors remplacé par…devinez…des pesticides !!!
Je ne parle pas non plus de la protection qu’apportaient ces haies aux champs :
- protection contre le vent
- protection contre certains champignons mauvais
- protection contre les coulées de boue…
Il est temps de mettre fin à ces pratiques qui n’ont aucun sens et de rappeler que la nature est bien faite : s’il existe des nuisibles, il existe une manière n-a-t-u-r-e-l-l-e de s’en débarrasser.
Le plus drôle, c’est qu’avec les haies, les agriculteurs auraient moins besoin de pesticides et ce serait alors “plus rentable” pour eux… !!
Il me semble qu’il n’y a même pas à réfléchir. Je demande donc solennellement au gouvernement de mettre en place un plan de réhabilitation des haies entre les champs en France dès que possible.
Rejoignez-moi s’il vous plaît pour dire oui à la vie de la faune champêtre, oui aux haies et stop aux pesticides !!!
Plus nous serons nombreux, plus notre voix portera.
Sources