Bonjour à tous
Voici une grande nouvelle ! Merci à tous pour vos encouragements qui ont contribué à ce résultat !
Nous vous laissons le soin de prendre connaissance du communiqué de presse de la Cour Administrative d'Appel de Nancy:
Communiqué de presse
Nancy, le 28 septembre 2023
Villers-lès-Nancy : le groupe Batigère ne pourra pas réaliser son projet de constructionsL’essentiel : Batigère a un projet de logements sociaux à Villers-lès-Nancy sur un terrain qui est l’habitat d’une espèce protégée, la salamandre tachetée. Par deux arrêtés du 16 novembre 2018, le préfet de Meurthe-et-Moselle a autorisé Batigère à déroger à la législation en vigueur sur les espèces protégées.
Saisi par une association et des riverains, le tribunal administratif de Nancy a annulé ces deux arrêtés.
Par une décision de ce jour, la cour administrative d’appel de Nancy confirme ce jugement car les conditions permettant ces dérogations ne sont pas réunies. Le projet ne pourra donc pas se réaliser.
Les faits et la procédure :
Les sociétés SA HLM Batigère et SA Maison familiale Batigère ont obtenu des permis de construire pour la réalisation de trois bâtiments (soixante logements locatifs sociaux et dix-huit logements en accession sociale à la propriété) à Villers-lès-Nancy.
Le préfet de Meurthe-et-Moselle, par deux arrêtés du 16 novembre 2018, a autorisé les deux sociétés à déroger à l’interdiction de capture temporaire avec relâché et de destruction des spécimens de salamandres tachetées.
Saisi par l’association « La salamandre de l’Asnée » et soixante riverains, le tribunal administratif de Nancy a annulé les arrêtés du 16 novembre 2018 par un jugement du 30 octobre 2020.
Les sociétés SA HLM Batigère et SA Maison familiale Batigère contestent ce jugement devant la cour administrative d’appel de Nancy.
L’affaire a été examinée par trois juges lors d’une audience publique le 7 septembre 2023 au cours de laquelle les parties ont pu largement présenter leurs arguments.
Par un arrêt rendu ce jour, la cour administrative d’appel de Nancy rejette le recours formé par les sociétés du groupe Batigère. Elle confirme le jugement du tribunal administratif de Nancy. Les arrêtés du 16 novembre 2018 restent annulés et Batigère ne peut bénéficier de la dérogation sollicitée.
La salamandre tachetée, inscrite sur la liste rouge des amphibiens et des reptiles de Lorraine, de France métropolitaine, d’Europe et mondiale, est une espèce protégée. La législation en vigueur interdit en principe, la destruction ou l'enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement et la perturbation intentionnelle des animaux. Toutefois, des dérogations ponctuelles peuvent être autorisées par les préfets sous condition.
La cour administrative d’appel a jugé que si le projet de Batigère présente un intérêt public, il ne répond toutefois pas à une raison impérative d’intérêt public majeur suffisante pour justifier qu’il soit dérogé à la législation assurant l'objectif de conservation de la faune sauvage.
La cour fonde notamment son analyse sur les faits suivants :
Les suites de l’affaire :
Les sociétés du groupe Batigère ne pourront pas construire les trois bâtiments de leur projet.
Le Conseil d’Etat peut être saisi d’un recours en cassation dans un délai de deux mois.
Contact presse : Aline SIFFERT / Jean-Baptiste SIBILEAU
Tél : 03 83 35 93 11 - Mail : communication-caa.nancy@juradm.fr
Empêchons la destruction des salamandres tachetées à Villers les Nancy !
Leur seul site d’habitat périurbain de l’agglomération de Nancy est menacé. Cet endroit, le terrain de football, rue de Versigny, attenant au parc du Grand Séminaire, a été choisi pour permettre à Batigères la construction de 4 immeubles.
Le maire a accordé le permis de construire et le préfet a donné son accord par un arrêté autorisant la destruction des salamandres, espèce normalement protégée par la loi…
A l’heure des élections municipales, chaque candidat cherche à reverdir son programme, mais qu’en est-il des faits ?
Notre association « La Salamandre de l’Asnée » a intenté une action en justice contre l’arrêté du préfet.
Aidez-nous à préserver cette nature si fragile, en refusant ce bétonnage et en signant cette pétition.