LOI CLIMAT ET RESILIENCE : ELEVAGE OUI, INTENSIF NON !

A partir du 29 mars, l’ensemble des députés va examiner la Loi Climat et Résilience. Cette loi est censée prolonger les travaux de la Convention Citoyenne pour le Climat et permettre de lutter contre le réchauffement climatique, avec notamment un volet sur l’alimentation.

Dès présentation de la loi en Conseil des ministres en janvier dernier, le texte était une déception, en ne proposant pas de mesures véritablement efficaces. Il n’engage pas la transition, pourtant indispensable, vers un système agroécologique avec des élevages durables et respectueux du bien-être animal. 

Depuis, un récent arrêté ministériel a autorisé l’introduction dans les cantines scolaires de la volaille issue d’élevages intensifs dans les produits dits “durables”. Un scandale !  Qui augure mal de ce qui pourrait advenir lors du vote du texte. 

#StopElevageintensif #onatousaygagner #LoiClimat

A l’attention de tous les députés français

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Le 29 mars prochain, vous serez amené-e à examiner le projet de loi Climat et résilience à l’Assemblée nationale. 

Parce que notre alimentation est l’affaire de tous, et pour accompagner concrètement la      transition écologique, nous avons aujourd’hui besoin de vous pour prendre des décisions politiques audacieuses et ambitieuses. 

Le rôle de l’élevage est au cœur des enjeux climatiques. Ses impacts sur le réchauffement climatique sont planétaires. Certains systèmes d’élevage dont particulièrement nocifs. Les systèmes d’élevages industrialisés, par leurs tailles et les densités d’animaux, leur dépendance aux protéines importées, ou encore la gestion des effluents, ont des impacts majeurs sur l’environnement : pollution de l’air, des sols et des eaux, perte de biodiversité, déforestation et surconsommation de ressources. Ils sont également incompatibles avec le respect du bien-être animal. Mais certains systèmes d’élevage peuvent avoir des impacts positifs, notamment sur la biodiversité et le stockage du carbone dans le sol.  

Il faut donc sortir d’une vision binaire “pour ou contre l’élevage” mais bien se poser la question de quel système d’élevage.

Et nous ne sommes pas les seuls à l’estimer nécessaire : qu’ils soient éleveurs, restaurateurs, étudiants, citoyens, entreprises, personnel médical, élus… on a tous à y gagner!  

Aujourd’hui, avec votre soutien, nous souhaitons faire intégrer dans la loi des mesures contribuant à réduire l’empreinte écologique de l’élevage. Voici les 4 mesures que souhaitons voir intégrées dans la loi et défendre aujourd’hui avec votre concours :

1. AUGMENTER la part des produits issus d’élevages agroécologiques en restauration collective:  
   

• Exclure les productions d’élevage les plus intensives des 50% de produits durables
  
• Intégrer une part minimale de produits animaux dans les produits durables 
  

1. EXPERIMENTER l’étiquetage des modes de production des produits issus de l’élevage :      
   

• Etendre à tous les produits issus de l’élevage l’étiquetage existant pour les œufs coquilles en vigueur depuis 2004, afin que le consommateur fasse des choix éclairés lors de ses achats et devienne acteur de la transition de l’élevage.
  

1. INTERDIRE progressivement les pires systèmes d’élevage et subventionner uniquement les bonnes pratiques :
   

• Interdire à terme l’élevage de poules en cage, ainsi que les systèmes de productions similaires dans d’autres productions et subventionner les pratiques agroécologiques et respectueuses du bien-être animal
  

1. ENCOURAGER la réduction de la consommation de protéines animales 
   

• Introduire un objectif de 20% de réduction de consommation de produits issus de l’élevage en 2030 
  
• Renforcer la mesure relative aux menus végétariens dans les cantines, en pérennisant l’alternative quotidiennement à partir de 2025 (ou bi-hebdomadairement pour les cantines sans option)
  

Il est temps d’agir contre les systèmes d’élevage les plus intensifs, et soutenir les systèmes d’élevage les plus vertueux en France. 

A compter du 29 mars prochain, nous comptons sur vous pour être présent dans l’hémicycle et défendre les amendements permettant de redonner du sens au projet de loi.