Madame le Maire,
Nous sommes des habitants du territoire, sensibles aux questions de protection de l’environnement, d’aménagement du territoire et de cohésion sociale de ce dernier.
Par cette lettre, nous vous alertons sur le profond désaccord que génère un de vos projets.
En effet, vous avez intégralement rasé une parcelle boisée sur la route Asterienne afin d’y implanter un lotissement comprenant une trentaine d’habitations.
En ma qualité de représentant des riverains du quartier opposés à ce projet, je vous demande de revenir sur votre décision et d’abandonner ce projet qui aurait pour conséquence :
- de défigurer notre rue.
La route Asterienne est longée de jolies maisons avec chacune leur architecture, leur couleur, leur âme… installées les unes à côté des autres en un ensemble harmonieux dans sa diversité.
Vous prévoyez d’installer une trentaine de maisons sur une surface d’à peine 3 hectares. Les habitations seront toutes identiques et collées les unes aux autres en un gros bloc de béton insipide ; en une cité dortoir pathétique et non une communauté rurale belle et épanouie.
Nous vivons à la campagne ! Nous voulons voir des arbres et non un amalgame ciment-bitume !
- une nuisance pour les riverains.
Autant de maisons réunies en un même endroit, c’est autant de voitures bruyantes et polluantes qui viendront s’installer, sans parler des éventuelles mobylettes pétaradant à toutes heures du jour et de la nuit, conduites par des adolescents égocentriques qui se moquent éperdument de leur voisins.
Qui viendra habiter ce lotissement ?
Des gens civilisés, respectant le calme de la commune et la tranquillité des voisins ? Ou bien des citadins tellement habitués au bruit qu’ils ne prendront pas garde au volume de leur musique ?
Ce lotissement risque de voir se multiplier les querelles de voisinage pour cause de nuisances sonores.
- un risque accidentogène accru.
Trente voitures (au minimum) en plus dans notre rue augmentent de façon significative le risque d’accident.
La limitation de vitesse a beau avoir été réduite à 50 km/h, elle est loin d’être respectée par un nombre important d'automobilistes.
Les habitants de cette rue emmènent leurs enfants à l’école à pied du fait de la proximité de l'établissement scolaire. Or, comme il n’y a pas de trottoir les gens prennent le risque d’une collision avec un véhicule roulant bien trop vite.
Ce lotissement augmentera le nombre de véhicules en circulation ainsi que le risque d’accident de la route.
- Un drame écologique
A l’heure actuelle où l’écologie est au cœur de tous les débats, y compris politique, vous n’en faites pas grand cas. Votre lotissement sera construit sur une des dernières parcelles forestières de notre quartier. En plus de la beauté de cette nature foisonnante et de son calme, elle constituait une formidable réserve de biodiversité. De plus, elle était située à proximité de l’école primaire publique Léon Murat de Montrem, contribuant ainsi à faire évoluer nos enfants dans un environnement équilibré et protégé.
Des promenades éducatives auraient pu y être organisées pour emmener nos enfants à la rencontre des plantes, des champignons, des insectes, des empreintes de pattes, …, une richesse éducative gratuite et à portée de main que vous n’avez pas cherché à exploiter.
Ce terrain boisé, en y aménageant juste un chemin de passage, aurait pu sensibiliser la jeune génération à la nécessité et à la fragilité de la nature et ce, sans avoir besoin de payer un bus scolaire.
Au lieu de cela, vous l’avez détruit et, paradoxalement, vous faites publier dans le journal communal que vous souhaitiez créer des espaces verts pour vos concitoyens ? C’est illogique.
Nous ne voulons pas voir notre commune devenir une antichambre de la périphérie bordelaise. Nous voulons conserver notre cadre de vie dans une commune calme et paisible où il fait bon vivre et y élever nos enfants sans les désagréments de la ville et d’une population trop abondante dans une même rue.
En outre, les habitants de la commune n’ont pas été consultés au préalable quant à l’installation d’une telle concentration d’habitations dans leur quartier.
Vous avez également empiété sur un chemin de traverse appartenant à des riverains sans leur accord. Je ne suis pas juriste mais je doute de la légalité de cette pratique. La preuve en est que vous êtes en conflit juridique avec eux.
Pour toutes ces raisons, nous souhaitons que ce projet soit définitivement retiré. Vous voudrez bien mettre ladite demande à l’ordre du jour de la prochaine réunion du conseil municipal.
Vous trouverez ci-joint une pétition signée par les habitants du quartier.
Nous sommes bien évidemment prêts à vous rencontrer afin de trouver une solution.
A défaut de réponse de votre part dans un délai d’un mois à compter de la réception du présent courrier, ou si le conseil municipal lors de la prochaine session décide de maintenir ce projet, nous serions contraints de saisir le tribunal administratif.
En espérant que vous nous entendrez, veuillez agréer, Madame le Maire, l’assurance de notre considération distinguée.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.