Drôle d'idée d'adresser cette pétition à un ancien ministre de l'Agriculture plutôt qu'au ministre en poste ! De toute façon, le ministère de l'Agriculture est depuis les années 1970, voire 1960, celui de l'agro-industrie, défenseur comme les syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA et FDSEA) et les chambres d'agriculture de l'agriculture intensive. C'est pourquoi le ministre de l'Agriculture du 1er quinquennat du président Macron a autorisé la pulvérisation par les agriculteurs de pesticides à des distances dérisoires des habitations ou des écoles, en dépit des preuves multiples de leur toxicité, et a autorisé les betteraviers à pulvériser des insecticides tueurs d'abeilles sur les cultures de betterave jusqu'en 2025, dans un premier temps. Idem pour la politique agricole européenne depuis des décennies. Cette pétition devrait être adressée aussi à Mme Ursula van der Layen, présidente de la Commission européenne, pour inciter l'Europe (et le ministère français de l'Agriculture, bien sûr) à soutenir les agriculteurs qui pratiquent la culture biologique et l'agroforesterie (pratique consistant à planter des arbres au milieu de cultures variées sur le même terrain agricole) ou la permaculture (agriculture dite durable, respectueuse de la biodiversité et des hommes, donc agriculture sans pesticides ni insecticides), et cesser donc de subventionner les grandes exploitations agricoles, les subventions favorisant les grandes surfaces agricoles au détriment des petites exploitations. Le ministère français de l"Agriculture, les conseils régionaux tels que celui de la Bretagne, et l'Europe, doivent aussi cesser de subventionner les élevages industriels, qui sont très polluants et de gros importateurs de soja en provenance de l'Amérique du Sud, notamment d'Amazonie où la forêt est dévastée en grande partie pour faire place à la culture intensive de soja OGM. Savez-vous que Greenpeace France a recensé fin 2019, sur la base de données du ministère de la transition écologique, plus de 4 400 élevages industriels de porcs et de volailles dans 3 départements bretons, les Côtes d'Armor (22), le Finistère (29) et le Morbihan (56) ? Savez-vous que le président du conseil régional de Bretagne et les maires des communes du littoral breton, qui sont en majorité des agriculteurs, ferment les yeux sur le développement des algues vertes sur le littoral, dû à l'agriculture intensive, grosse consommatrice d'engrais azotés, et aux élevages industriels dont les lisiers sont épandus largement sur les terres agricoles et en grande partie rejetées dans les cours d'eau locaux ? Que ces algues vertes dégagent du méthane en pourrissant et ont provoqué plusieurs décès dans la baie de Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) ? Que l'Etat a été condamné en 2021 par un tribunal administratif pour son inaction contre le développement des algues vertes sur le littoral breton, alors que les communes de ce littoral affectées par le développement croissant d'année en année de ces algues, dépensent beaucoup d'argent à nettoyer les plages et à retraiter ou éliminer ces algues ? Cf. les publications de l'association Eaux et Rivières de Bretagne qui a écrit en 2020 une lettre ouverte au président du conseil régional de la Bretagne pour l'inciter à cesser de subventionner les exploitants d'élevages industriels et de lutter contre le développement des algues vertes, lettre restée sans réponse... En 2020, ce conseil régional a versé plus de 25 millions d'euros à des exploitants d'élevages industriels, pour que ceux-ci puissent doubler ou tripler la taille de leurs élevages. Ce sont autant d'aberrations et de mauvais usages de l'argent public qu'il faut dénoncer.
De jeunes agriculteurs avec peu de superficie qui travaille sans relâche sur leur exploitation (ex: maraîchers….) sont tout aussi méritants. Il faut donc les aider !
il faut aider les petites exploitations , evec des revenus corrects et plus élevés en réduisant les revenus des intermédiaires qui font des bénéfices indus sur le travail des agriculteurs
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